Entre la fac et le McDo
"Les conditions de vie des étudiants ne sont plus possibles ! La jeunesse fait bouger la France, nous étudions pour avoir des futurs métiers, pour faire bouger l'économie du pays. L'éducation est un droit, pas un privilège, j'en ai marre que certains puissent aller en École de commerce et d'autres non, parce qu'ils n'ont pas assez d'argent ! Comment voulez-vous que l'on étudie dans de bonnes conditions quand on doit aller travailler jusqu'à 2 heures du matin au McDo ? ", témoigne Tatiana, 19 ans.
Cette étudiante est en deuxième année d'info-com et a dû débourser des frais importants pour s'acheter notamment un ordinateur. Alors qu'elle a vu sa bourse diminuée en début d'année, elle confesse avoir du mal à boucler ses fins de mois :
"Je ne demande pas à ce qu'on me donne un SMIC, mais qu'on m'aide financièrement pour étudier dans des conditions favorables. À l'heure actuelle je suis à Lyon, je me retrouve avec 380 euros pour payer un loyer de 340 euros, des fournitures, ma nourriture, un ordinateur parce qu'on doit avoir des outils informatiques dans ma licence... Ce n'est plus possible. Tous les soirs je me demande comment je vais gérer ma situation financière ! ".
Un mouvement qui s'organise
Au-delà des revendications portées par les étudiants, le mouvement s'organise.
" Nous avons formé plusieurs commissions. Une commission va gérer par exemple la nourriture lors du blocage, une autre sera sur l'organisation du mouvement, une autre sur la convergence des luttes pour arriver à être unis ensemble dans la lutte. Enfin nous avons aussi une commission de communication, c'est important de savoir gérer notre image. On veut faire parler de notre réalité", souligne Léo, 19 ans, étudiant en deuxième année à Sciences Po.
Une nouvelle assemblée générale se tiendra ce jeudi 14 novembre à midi pour décider de la suite à donner au mouvement.