EDF était poursuivi devant la justice par quatre associations du réseau "Sortir du nucléaire", qui avaient porté plainte en mars 2018 après la découverte, deux mois et demi plus tôt, d'une "concentration anormale de tritium" (670 Becquerels par litre) dans un tube de la centrale permettant l'accès à la nappe phréatique.
Les jours suivants, des pics plus importants (jusqu'à 1.600 Becquerels par litre) avaient été relevés à d'autres emplacements du site, laissant "présager le déversement dans l'environnement d'autres radioéléments et probablement des produits chimiques", avaient-elles précisé dans un communiqué.
Les plaignant avaient également indiqué qu'il s'agissait de la "troisième [fuite] en six ans" à la centrale nucléaire du Bugey et réclamé "l'arrêt immédiat" de ses réacteurs, pointant des "installations vieillissantes" et des "risques externes impossibles à maîtriser".
Après inspection, l'ASN avait mis en cause une "inquiétante chaîne de dysfonctionnements", un "défaut de surveillance", "des dispositifs ne permettant pas la détection automatique des fuites", une "absence de réaction rapide" ou encore du "matériel défectueux", avaient encore détaillé les associations.