La sénatrice de la Loire, Cécile Cukierman, 45 ans, mènera une liste regroupant notamment le PCF et la France Insoumise. Sénatrice depuis 10 ans et conseillère régionale depuis 2004, elle s'est confiée à Radio Scoop.
Pourquoi ne pas partir avec une gauche unie à ces élections régionales ?
CC - "Nous partons avec une liste regroupant le Parti Communiste Français, la France Insoumise, Ensemble et Génération Climat. Car nous avons trouvé un programme, un objectif et des ambitions communes. Ce besoin de justice sociale, d'une lutte immédiate et efficace contre les politiques climaticides mais aussi et surtout car nous avons la volonté de partir des réalités et des singularités de notre Région. Il y a 1001 façons de vivre en Auvergne-Rhône-Alpes et ce n'est pas depuis Lyon qu'il faut construire notre Région, à l'inverse de ce qu'il s'est fait jusque-là. Une liste se construit sur des points de rencontres et ça a été le cas sur ces volets-là. Le rassemblement avec d'autres forces n'a pas été possible, comme ça n'avait pas le cas en 2015, en 2010, en 2004. Mais c'est une élection à deux tours qui laisse des possibilités".
Quel est votre projet, vos grandes lignes pour la Région ?
CC - "Il faut une Région qui garantisse l'emploi, peu importe le lieu où l'on habite ou travaille. La Région donne beaucoup en matière économique. C'est normal. Mais il faut un pacte gagnant-gagnant avec les entreprises. On vous aide, mais de votre côté, il faut aider au développement de votre territoire. Et cela passe par l'amélioration des conditions de travail, la création d'emploi, la formation... Il faut permettre aux habitants de la Région de vivre et de travailler là où ils sont, et non pas là où on voudrait qu'ils soient. Et puis il nous faut revenir devant les habitants et les consulter sur les grands projets".
Quel sont vos atouts ?
CC - "(rires) C'est toujours difficile de répondre à cela. Mais en toute humilité, je crois connaitre notre Région et nos différents départements. Je suis conseillère régionale depuis de nombreuses années. Et je suis une femme de terrain, au quotidien, auprès de celles et ceux qui se mobilisent pour défendre les services publics, leur travail. Je suis une femme de gauche et je défends ces idées avec force et conviction".
Quel est votre objectif ?
CC - "C'est d'abord celui d'être utile aux hommes et aux femmes de notre Région. Et essayer de faire le meilleur score si les électeurs le décident".
Avez-vous un regard sur le bilan de Laurent Wauquiez ?
CC - "C'est un bilan que je ne partage pas. C'est un homme de droite, je suis une femme de gauche donc nous n'avons pas vraiment de point commun (sourire). Il a supprimé la conditionnalité des aides données aux entreprises, il a fragilisé l'offre de formation dans notre Région avec des coupes franches. Depuis quelques temps, il parle beaucoup de ses investissements. Mais la vie politique, ce ne sont pas que des investissements, c'est aussi de l'humain".
Comment allez-vous faire compagne avec ce contexte sanitaire ?
CC - "C'est compliqué, mais les gens ont envie de discuter. Je viens de terminer la tournée des 13 sections départementales (les 12 départements d'Aura et la Métropole de Lyon), je remarque une envie d'échanger et de débattre. Entre colère et espoir parfois. J'attaque une deuxième tournée à présent. On se plie aux règles sanitaires. L'objectif est de rencontrer le plus d'habitants de notre Région".
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