Choisie par les militants écologistes pour mener les listes aux régionales, Fabienne Grébert, 56 ans, se présente comme une alternative à l'actuel président sortant, Laurent Wauquiez (Les Républicains).
"On a besoin d'un renouveau"
Qu'est-ce qui pourrait être amélioré concernant l'écologie, dans ce qui a été fait ? "Dans ce qui n'a pas été fait plutôt", tacle la candidate écologiste. "On est là dans une urgence climatique et on se doit d'y répondre. Il y a plusieurs enjeux : la rénovation thermique des bâtiments, les transports, l'alimentation et la transition écologique des entreprises", poursuit Fabienne Grébert, foulard (et masque) vert noué au tour du cou.
Venue visiter une usine de réemploi des matériaux issus du BTP et revendus à des prix solidaires, la candidate assure vouloir aller plus loin. "Ce que je souhaite pousser c'est une économie intense en emplois et faible en carbone. L'économie circulaire et le réemploi y répondent."
Si elle est élue, elle fera plus oui, mais surtout mieux promet elle. "Des décisions qui sont prises par une ou deux personnes sur une région de 8 millions d'habitants ce n'est pas possible. Il y a un véritable enjeu démocratique : on a besoin d'un renouveau, on a besoin de conditionner ou de bonifier les aides sur l'emploi, l'économie locale et l'environnement. Aujourd'hui, les aides sont distribuées tous azimuts et servent surtout à des intérêts clientélistes", regrette la candidate qui dénonce aussi au sujet de l'actuel Président d'Auvergne-Rhône-Alpes : "un gaspillage d'argent public pour sa propre communication."
Vers l'union des gauches au second tour ?
"C'est important, encore plus en cette période de crise, de rassurer sur l'emploi et de dire : la transition écologique est une opportunité pour rendre la région très attractive", ajoute-t-elle.
Sur le plan stratégique, est-il prudent pour la gauche de partir à plusieurs listes au premier tour ? "Je ne suis pas inquiète", sourit Fabienne Grébert. "Il est bien évident qu'au soir du premier tour, nous devrons nous unir."
Najat Vallaud-Belkacem (PS, PRG) et Cécile Cukierman (PCF, LFI) pourraient être de ce rassemblement. Mais qui pour prendre la tête ? Réponse au lendemain du 20 juin...