Après six mois "intenses", où, les CRS ont vu s'ajouter les Gilets jaunes à la longue liste de leurs tâches, ils se disent aujourd'hui dans un "état physique et physiologique préoccupant", comme en témoigne Olivier Reynaud, représentant de l'UNSA CRS dans la région.
"Ce que ça implique, c'est qu'on a beaucoup de difficultés à poser nos jours de repos et les CRS sont comme tout le monde, ce sont des humains, ils ont des familles, des femmes et des enfants. Cette difficulté va engendrer des difficultés familiales. Et je tiens à rappeler que la Police nationale a enregistré 28 suicides depuis le début de l'année, contre 35 sur l'ensemble de l'année dernière. Et donc on arrive à des situations de fatigues intenses", relate celui qui a intégré la police il y a 12 ans.
Manque de moyens et d'effectifs
Si Olivier Reynaud se dit "inquiet pour la suite", il assure que "cela permet de mettre en exergue ce qu'il manque, c'est-à-dire des moyens et des effectifs que l'on réclame depuis longtemps".
Selon lui, "si les coupes budgétaires et les réductions d'effectifs cessent, cela permettra de renflouer les compagnies de CRS pour permettre de travailler dans des conditions dignes, et de sécurités qui soient optimales pour les collègues et les concitoyens".
Le représentant syndical pointe du doigt les "décisions prises sur les effectifs, alors, qu'à l'heure actuelle, la population a besoin de sécurité et à besoin d'être rassurée. Et fabriquer un policier, ça prends un an, et il est beaucoup plus simple de retirer un policier de la voie publique que d'en mettre un".