Pas de classement REP+ dans l'immédiat
Quelques audiences plus tard la situation ne semble pas se débloquer. "Ils nous ont dit d'attendre un an et demi pour le REP+, avec la refonte de l'Éducation prioritaire", explique Leïla, enseignante et gréviste de la faim. "Mais c'est déjà ce que l'on nous a dit lors de nos précédentes mobilisations."
Le rectorat rappelle les annonces déjà prises pour le collège à savoir la création d'un demi-poste de Conseiller d'Éducation Prioritaire (CPE) portant à deux le nombre de postes total, ainsi que la création d'un poste d'Assistant d'Éducation (AED). Des annonces jugées insuffisantes.
Le rectorat promet aussi "un respect strict des seuils d'élèves par classe" : 25 élèves en 6ème et 26 élèves pour les autres niveaux, seuils d'ores et déjà appliqués dans le collège classé REP. Il est aussi question d'une "dotation globale ajustée", soit un financement équivalent aux REP+.
"Le mouvement engagé (...) n'a pas de justification"
Le secteur Givors-Grigny bénéficie désormais de la labellisation "Cité Éducatives", qui permet d'obtenir des financements complémentaires sur le territoire. Une annonce saluée par Leïla mais loin de correspondre aux "besoins urgents" du collège.
"Au regard des mesures actées en début de semaine dans l'intérêt des élèves et de l'établissement, le mouvement engagé par les deux enseignants grévistes n'a pas de justification et plus de raison de se poursuivre", conclut le communiqué du rectorat envoyé ce jeudi en fin de journée.
De quoi laisser un goût amer aux deux enseignants mobilisés aux côtés de leurs collègues. Ils espèrent désormais être entendus par le ministère de l'Éducation nationale.






