Quelques axes restent limités à 50 km/h, comme le tunnel de la Croix Rousse, une partie des quais du Rhône et de Saône, l'avenue Berthelot ou encore le Boulevard des Belges. Partout ailleurs, il va falloir lever le pied.
Pourquoi cette mesure ?
Cette mesure, portée par les élus écologistes, repose sur plusieurs arguments :
- la sécurité : rouler plus lentement permet de réduire la distance de freinage et d'augmenter le champ de vision du conducteur. En cas d'accident, un piéton a 80 % de risques de décéder avec une vitesse de 50 km/h, contre seulement 10 % à 30 km/h ;
- mieux partager la route entre les différents usagers : piétons, cyclistes ou amateurs de trottinettes électriques… Le tout, en réduisant de moitié les nuisances sonores ;
- pas de surcharge du trafic : la majorité écologiste assure que la mesure n'entraînera pas de surcharge au niveau du trafic. En ville, on roule bien souvent à des vitesses assez faibles. Les élus affirment que cela ne fera perdre que 2 minutes pour un trajet d'une demi-heure et 3 minutes pour un trajet d'une heure.
Quant aux effets positifs espérés sur la pollution de l'air, il faudra probablement attendre les premières évaluations qui seront réalisées dans le cadre d'un suivi régulier.
Quelles sanctions ?
Concernant les contrôles, il y aura d'abord de la pédagogie et de l'information auprès des conducteurs. Une série de radars pédagogiques seront progressivement mis en place.
À Lyon, 13% des axes restent limités à 50 km/h et 3% à 70 km/h. Ces tronçons sont indiqués par des panneaux de signalisation.
Qu'en pensent les Lyonnais ?
Radio SCOOP est venu à votre rencontre pour connaître votre avis sur cette mesure. Les avis sont plutôt partagés.
"On ne va plus pouvoir rouler, on ne va plus pouvoir rien faire. Moi qui suis à moto, ça devient très pénible. Rouler plus doucement, ça veut dire avoir son moteur allumé plus longtemps", regrette Sébastien.
"Si on a moins de pollution et d'accident au bout du compte, je suis prête à accepter ces contraintes", nous a confié Juliette.
"Peut-être qu'il y a certains axes qui s'y prêtent, mais les mecs qui préparent le marathon vont bientôt nous doubler, il faut arrêter...", lance de son côté Didier.
La municipalité de Lyon n'est pas la première à imposer cette réglementation. C'est déjà le cas dans plusieurs communes de la métropole comme Grigny, Saint-Fons, Oullins ou encore Écully. Dans le reste de la France, la mesure a été adoptée à Paris, Clermont-Ferrand, mais aussi dans toute l'agglomération de Grenoble.