Malgré les places créées chaque année, la demande est toujours là
Ainsi, les 1.300 places ouvertes à l'hiver 2020 ont pour la plupart rejoint le stock de places "pérennes" qui ne ferment jamais. Pour répondre malgré tout à la demande qui continue de monter, la préfecture du Rhône a annoncé la création de 500 places qui elles, n'auront pas vocation à rester ouvertes toute l'année.
Il faut y ajouter 160 places mises à disposition en cas d'activation du plan grand froid, notamment avec l'ouverture de gymnase. Les maraudes pourront être renforcées, comme les équipes du 115. Près de 78 millions d'euros sont investis.
"On est passé de 4.000 places en 2014 à 7.897 places pérennes cette année, ce qui représente une hausse de 20% rien que par rapport à l'année dernière", détaille Céline Dindar, secrétaire générale de la préfecture. "Ce sont des créations et des maintiens de place inédits. Et bien sûr nous continuons de mobiliser tous les acteurs pour permettre aux personnes prises en charge de trouver un logement."
Car l'enjeu est bien là. Le dispositif d'hébergement d'urgence est saturé. "Les stocks de places ne permettent pas de répondre à la demande", reconnaissent les services de l'État. Raison pour laquelle plusieurs associations demandent chaque année des réquisitions de logements vides. Encore récemment, un collectif s'inquiétait de devoir refuser de plus en plus de familles dans le besoin (lire ici).
D'après la Maison de la Veille Sociale, 3.600 demandes d'hébergement sont actuellement recensées, 1.000 sont formulées toutes les deux semaines.
Au niveau de l'accompagnement et de la réinsertion des personnes prises en charge, la préfecture met en avant "des résultats encourageants" avec 580 ménages qui ont emménagé dans un logement au 31 octobre et plusieurs centaines d'autres accompagnées. "L'objectif est d'avoir 80 logements sociaux proposés chaque mois", indique enfin Céline Dindar.