Depuis le 1er avril, le bâtiment était occupé par des dizaines de sans-abri "suite à la fin de la trêve hivernale et face à l'absence de logements proposés par l'État, contrairement à ce que la loi prévoit", d'après le collectif de militants qui soutient les occupants. Depuis, la justice avait ordonné l'expulsion de la Bourse du travail.
"Non aux enfants sans toit"
Vers 8h00, ce vendredi, ces sans-abri, dont une majorité de demandeurs d'asile, et plusieurs militants associatifs qui se trouvaient dans l'édifice, ont donc été accompagnés à l'extérieur par la police.
Un représentant de la Ligue des droits de l'Homme, présent sur place, a indiqué que "des représentants des services sociaux de la préfecture étaient présents en vue de proposer une solution de relogement à 77 personnes dont la demande d'asile est en cours".
À l'extérieur de la maison des syndicats, près d'une quarantaine de militants brandissaient des pancartes et scandaient "non aux expulsions", et "non aux enfants sans toit".
La préfecture a indiqué de son côté avoir recensé "une cinquantaine de personnes qui, dans leur quasi totalité, sont des demandeurs d'asile".
"Aujourd'hui, une solution a été trouvée pour chacune des personnes recensées à la date du 9 avril 2019. Il est à noter qu'un certain nombre de familles sont d'ores et déjà prises en charge", a-t-elle assuré.
La Bourse du travail évacuée à Saint-Étienne © Anthony Perrel |
Plus d'une centaine de personnes accueillies chaque nuit
La justice avait ordonné l'expulsion des locaux le 3 avril au lendemain d'une plainte déposée par le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau pour l'occupation illégale des locaux depuis le 1er avril au soir par plusieurs dizaines de sans-abri, originaires d'Afrique et d'Europe centrale.
"Saint-Étienne est profondément attachée à sa tradition d'accueil des réfugiés politiques et son histoire est le témoin de cette exigence qui a traversé le temps", écrivait Gaël Perdriau dans un communiqué, expliquant notamment sa position par des questions de sécurité.
Depuis, plus d'une centaine de personnes venaient passer la nuit dans des salles de réunion.
(avec AFP)
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