Le dernier généraliste du quartier des Bughes, le docteur Legoy, 75 ans, s'apprête à partir à la retraite, et pour l'instant, elle n'a pas de successeur.
Depuis trois ans, la praticienne cherche partout en France, et même du côté du Liban, de la Serbie et de la Roumanie.
Pour ses patients, c'est la douche froide. Un collectif citoyen s'est formé il y a quelques semaines pour demander son remplacement. Isabelle Wroblewski en fait partie.
Elle réside depuis 15 ans dans le quartier et connaît bien le Dr. Legoy, qui selon elle "souhaite que les gens ne restent pas sans médecin".
Ce qui inquiète Isabelle, c'est aussi la question de la prise en charge après le départ de la praticienne.
Le SAMU filtre les appels tout ce qui est SOS Médecins, quand ils sont saturés, ils ne décrochent plus et la question qui se pose, c'est simplement comment vont être pris en charge les personnes qui souffrent de maladies chroniques, les personnes âgées et les personnes qui ont des traitements de fin de vie par exemple.
Le collectif "Santé pour le quartier des Bughes" a lancé une pétition qui a déjà recueilli 300 signatures.
La Ville impuissante
Les habitants ont demandé l'aide de la Ville, qui a répondu qu'elle n'avait pas de levier pour faire venir un médecin, la santé n'étant pas une compétence municipale.
Le "désert médical" des Bughes n'est qu'un exemple de cas qui devenir courant dans les prochaines années.
30% des médecins clermontois ont plus de 60 ans, plus de la moitié de ces médecins ont plus de 65 ans.