Début janvier, la Coordination Rurale des Hautes-Alpes avait exprimé sa colère contre les normes et le traité Mercosur. Vendredi 17 janvier, la Confédération paysanne des Hautes-Alpes s'est fait entendre sur le rond-point du Cèdre, pour dénoncer le revenu paysan.
Ce jeudi 23 janvier, des manifestants de la Confédération se sont à nouveau rassemblés, cette fois devant la préfecture, place Saint-Arnoux à Gap.
Une décision "soudaine et catastrophique" pour les paysans
La Préfecture a décidé, dans un arrêté préfectoral du 1er janvier 2025, d'augmenter les débits réservés du Drac. "On trouve que c'est très brusque. C'est un peu le couteau sous la gorge qui est mis au monde agricole", dénonce Thomas, porte-parole de la Confédération.
Cette décision impacterait l'accès à l'eau à tous les paysans du périmètre gapençais.
"Les conséquences de cet arrêté, en cas de sécheresse seraient des coupures généralisées d'eau dès le mois de juillet. Des légumes qui se dessèchent, des pommes toutes petites, des animaux qu'il faut abreuver en camion-citerne, et à la fin, des fermes qui subissent des pertes économiques", explique le porte-parole de la confédération paysanne des Hautes-Alpes.
D'autres solutions pour gérer l'accès à l'eau, selon la Confédération paysanne
Les manifestants demandent à la Préfecture de revenir à une "situation normale" et d'étudier d'autres solutions d'adaptation.
"Il y a des projets de retenues de stockage d'eau, de changements de pratiques agronomiques et de culture, ce sont des choses qui se montent en quelques années. Pour l'été 2025, si l'arrêté est maintenu, on serait coincé."
La Confédération paysanne des Hautes-Alpes sera reçue par la Préfecture dans une quinzaine de jours, après les élections des chambres d'agriculture.