Ces enfants atteints de handicap mental et de troubles du spectre autistique vont réaliser cinq séances axées sur le basketball. Celles-ci sont basées sur la confiance en soi, la cohésion d'équipe et le contrôle des émotions, sans oublier les compétences sportives : le dribble, la passe et le shoot. Quatre autres séances thématiques sont dédiées à l'intégration, la sensibilisation au développement durable, la médiation et la nutrition.
Les jeunes progressent au fil des séances
Romain Bénaud est l'entraîneur en charge du projet One Team à la JL Bourg, cette année. Il adapte ses consignes en fonction du handicap des enfants. "L'idée est d'avoir des situations assez simples pour que les consignes ne soient pas compliquées", explique-t-il. "Le but est de leur apporter des valeurs importantes et qu'ils prennent un maximum de plaisir.". Il a constaté des progrès depuis le début. "Ils arrivent à mieux jouer ensemble au fil des séances malgré les différences de leur handicap."
Mais Romain Bénaud n'est pas la seule personne du club à distiller ses conseils au bord du terrain. Il est assisté de Hugo Cucherat, Elian Benitez et Maxime Galin, joueurs de l'équipe Espoir de la JL Bourg, et de Kévin Kokila. Le pivot de l'équipe première, ambassadeur du projet, est heureux de transmettre du plaisir aux jeunes adolescents. "Je les pousse à donner leur maximum, je les encourage, je les applaudis", affirme-t-il. "J'essaie de les faire rire. Je m'assume avec eux et parfois, ils me demandent de dunker, et je le fais (rire)."
Les jeunes dépassent leurs limites
Erwann fait partie de ces jeunes. Ces séances le changent de l'IME. "Cela m'apporte du plaisir", se réjouit-il. "J'aime jouer au basket et je m'entends bien avec les joueurs". Pour Alexandre Tavernier, conseiller technique "sport-santé" à l'Adapei de l'Ain, ces exercices permettent aux adolescents de dépasser leurs limites. "Cela leur permet de voir d'autres fonctionnements, de rencontrer d'autres personnes et de s'ouvrir au monde extérieur", lance-t-il. "Ces séances leur permettent de travailler les valeurs de respect et de solidarité entre les jeunes", ajoute-t-il.
"Le sport a vocation à intégrer les différences", conclut Jean-Marc Galland, président d'Aésio Mutuelle dans les régions Ain, Isère, Rhône et les deux Savoie, présent dans la salle burgienne et qui soutient le projet. La prochaine séance aura lieu lundi après-midi. Elle sera à nouveau dédiée au basket.