Passer par l'éducation pour devenir des adultes en bonne santé
Plus de 10.000 enfants ont été tirés au sort en Auvergne Rhône Alpes, dans quatre départements (le Rhône, la Loire, l'Isère et le Cantal). La moitié de ses élèves a été totalement impliquée dans l'expérimentation tandis que l'autre moitié permettra de réaliser des enseignements par comparaison, à la fin de l'étude.
Selon une étude de l'INSEE, en France, les hommes les plus aisés vivent en moyenne 13 ans de plus que les hommes les plus pauvres, 8 ans pour les femmes. Acquérir les bons gestes pour vivre en bonne santé dès l'école a pour finalité de diminuer les inégalités de santé à l'âge adulte.
Plusieurs thèmes ont émergé, selon le député de la majorité Cyrille Isaac-Sibille, l'un des porteurs de l'expérimentation : "Il y a le bien-être et l'estime de soi, qui sont très importants. Il y a bien évidemment le sommeil, qui est aussi lié au temps d'exposition aux écrans : plus on regarde des écrans, moins nous faisons d'activité physique et moins nous dormons. Enfin il y a aussi l'alimentation".
"Plus on aura des bons comportements santé dès le plus jeune âge, meilleur sera notre santé à l'avenir", conclut le député.
Des activités qui suivent le programme et la vie scolaire
Les enseignants ont ainsi été formés sur 12 heures pour parler de santé en s'appuyant sur les programmes et la vie scolaire.
Le programme Alliance a permis à des enfants d'exprimer leur ressenti au quotidien. Ils apprennent, entre autres, à mieux comprendre les traits de la colère ou du stress dans un contexte de bien-être à l'école. Cela a conduit par exemple à l'installation d'un "banc de l'amitié" dans la cour d'une école, pour lutter contre le sentiment d'exclusion. Lorsqu'un enfant se sent seul ou triste, il s'assoit dessus et ses camarades savent alors qu'il a besoin d'aide.
Des activités ont aussi été réalisées autour du sommeil et des écrans. Les élèves ont pu réaliser des emplois du temps avec les périodes passées devant la télévision, un ordinateur ou un téléphone portable. Les enseignants ont proposé des "soirées sans écran" avec un temps dédié à la lecture dans des bibliothèques.
Cette expérimentation qui arrive à son terme est actuellement en cours d'évaluation par des chercheurs des universités Jean-Monnet de Saint-Étienne, de Clermont-Auvergne ou encore de Lyon 1. Les résultats seront publiés dans les semaines à venir. L'étude est vouée à être étendue et généralisée à tout Auvergne-Rhône-Alpes et à la France entière en fonction des résultats obtenus.