Leur combat a été raconté en 2019 par le film de François Ozon, "Grâce à Dieu".
Briser l'omerta
L'association était apparue au grand jour en janvier 2016 en affichant devant la presse sa volonté de "briser l'omerta" des agressions sexuelles dans l'Eglise, révélant les agressions de Preynat et reprochant au cardinal Philippe Barbarin, à l'époque archevêque de Lyon, de ne pas avoir informé la Justice des agissements passés de ce religieux.
Un an plus tard, l'association lançait une procédure de citation directe qui a contraint Mgr Barbarin à comparaître pour ses silences malgré le classement de l'enquête.
Son procès très médiatisé devant le tribunal correctionnel de Lyon a plongé l'Église de France dans l'embarras.
A son issue en 2019, Mgr Barbarin avait été condamné, avant d'être relaxé en appel début 2020. Mais le scandale a marqué au fer rouge l'Eglise lyonnaise, et Barbarin s'est depuis exilé en Bretagne.
De son côté, le père Preynat, maintenu en fonctions jusqu'en 2015 alors que ses agissements étaient connus de sa hiérarchie, a finalement été défroqué par l'Eglise en 2019 puis condamné en 2020 à cinq ans d'emprisonnement ferme.
Faire émerger la vérité
Pour François Devaux, "le plus grand aboutissement de l'action des victimes et de La Parole Libérée, c'est l'émergence de la vérité, qui vient avec la création (en 2018, ndlr) de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique (Ciase), qui pourra rompre avec l'obscurantisme".
De même, souligne-t-il, "le fait qu'on témoigne à visage découvert a pu donner du courage à d'autres".
L'association rassemblait 80 adhérents au moment de sa dernière assemblée générale.