ASSURANCES : APRÈS LES INONDATIONS, LE DÉFI DES INDEMNISATIONS

Mardi 22 Octobre - 16:00

Société

Les inondations dans la région - © Radio SCOOP / Colin Côte
C'est un autre chapitre qui s'ouvre pour les personnes sinistrées. Car les indemnisations ne sont pas automatiques même en cas d'inondations.

Samedi 19 octobre, le ministre de l'Économie Antoine Armand l'a confirmé : "la reconnaissance de catastrophe naturelle est enclenchée."

C'est en effet la première étape. Une fois l'arrêté officiel publié, listant les communes concernées, les sinistrés ont 30 jours pour faire leur déclaration auprès de leur assurance.

Lister les biens, rassembler les preuves


Pour autant, cela ne donne pas automatiquement droit à une indemnisation : "ce sont les termes du contrat d'assurance qui font foi", rappelle Stéphanie Duraffourd, porte-parole du comparateur d'assurances en ligne assurland.com

Par exemple, pour une voiture emportée par les eaux, si le véhicule n'est assuré qu'en responsabilité civile, il ne peut pas être indemnisé.

Quoi qu'il en soit, chaque sinistré doit avant tout préparer son dossier.

"Une fois l'eau écopée, les meubles bâchés, il faut lister tous les biens endommagés, poursuit Stéphanie Duraffourd. Il faut prendre des photos, même des anciennes. Il faut rassembler toutes les factures, y compris par mail."

Certaines compagnies d'assurances se déplacent au plus près des sinistrés, comme les unités mobiles de la MMA à Givors. La société promet "des mesures d'aide exceptionnelles" comme "le règlement immédiat des dommages, quand c'est possible" ou encore "la durée de prise en charge des frais de relogement en urgence étendue si nécessaire."

Une hausse attendue des tarifs d'assurances


Au 1er janvier 2025, la surprime "catastrophe naturelle" des contrats d'assurance va passer de 12 à 20%.

Une décision connue de longue date, qui doit permettre de renflouer les caisses du régime des catastrophes naturelles (cat-nat), déficitaire depuis 2015.

"Avec ce petit prélèvement en hausse, tous les assurés vont voir leur contrat d'assurance habitation augmenter. On considère qu'en moyenne, cela va représenter 20 euros de plus par an et par contrat", détaille Stéphanie Duraffourd.

C'est aussi pour cela que les assurances, entre autres, plaident pour une amélioration de la prévention de ces risques climatiques... dont les conséquences très concrètes sont devenues de plus en plus coûteuses.

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