Les débuts
"On a commencé à faire du vin en 1999 avec mon épouse. Mes parents étaient vignerons. Ma mère est issue d'une famille de viticulteurs. J'ai commencé en 1986, en tant que coopérateur avant de me lancer et de faire mon vin. Le nom du domaine "Baluce" vient de la contraction des prénoms de mes deux enfants, Baptiste et Lucille."
L'évolution du métier de vigneron
"Le métier a énormément changé, mais la viticulture reste un métier manuel. Elle ne s'est pas beaucoup mécanisée comme d'autres domaines de l'agriculture. L'être humain compte encore beaucoup, on a besoin de vendangeurs, notamment dans le Beaujolais où les récoltes se font principalement à la main. On est une vingtaine à travailler sur le domaine pendant les vendanges."
La particularité du Beaujolais Nouveau
"Il permet de réunir des gens de classes sociales différentes. C'est l'appellation qui permet d'avoir tout le monde autour d'une bouteille. Tout le monde peut se permettre d'acheter du Beaujolais. Le Beaujolais Nouveau est très difficile à faire. Il faut qu'il soit complexe et gourmand, en un minimum de temps. Ce qui fait la précocité d'une parcelle, c'est l'altitude. Plus on est haut, plus on récolte tardivement. Il faut aussi que le raisin soit mûr. Le Beaujolais Nouveau représente 25 à 30% des vins de Beaujolais. Pour moi, c'est un vin gourmand, un vin d'amis."
Quel goût cette année ?
"Alors déjà, il n'a pas le goût de banane comme on l'entend souvent. Cette année, on est sur des arômes de fruits rouges (groseille). Il est fin, subtil et gourmand. C'est très facile à boire."
Avec quoi accompagne-t-on le Beaujolais Nouveau ?
"Je suis venu avec un gratin d'andouillette à la fraise de veau, un saucisson à cuire au vin rouge, avec des échalotes. On peut aussi opter pour le gratin dauphinois."
Toutes les infos sur le site du domaine de Baluce et du restaurant "O P'tit Plaisir"