Ce mardi 3 décembre aux côtés de la présidente de l'Université Lyon 2, c'est un cri d'alerte qui a été lancé.
Des déficits records, une situation inédite
En cause, une situation financière très compliquée. Depuis plusieurs années, les écoles et les universités sont obligées de puiser dans leurs réserves pour assurer leur fonctionnement. Une pratique qui ne va pas pouvoir continuer très longtemps.
En plus, l'État a pris plusieurs mesures qui ont coûté gros aux établissements du supérieur... Sans être compensées. Par exemple, la hausse du point d'indice des fonctionnaires. Ou encore, le prélèvement destiné à un fonds solidaire pour aider les universités les plus en difficulté. Sans oublier la hausse des coûts de l'énergie.
"Un prélèvement de 1% du budget, pour nous, c'est deux millions d'euros", souffle Isabelle Von Bueltzingsloewen. La présidente de l'Université Lyon 2 ne cache pas ses craintes.
Le dialogue interrompu
"Ce qu'il nous reste, ce ne sont pas des solutions : ce sont de mauvaises solutions. Ne pas remplacer certains postes, fermer des formations, ne pas poursuivre certains travaux... Et qu'en est-il de l'accueil de nos 28.000 étudiants ? Qu'en est-il de la précarité étudiante ?", interroge-t-elle.
Pour l'heure, le dialogue n'a pas repris avec le gouvernement sur le sujet. La période étant, elle aussi, délicate à l'échelle nationale.
En attendant, les universités n'ont d'autres choix que de maintenir un sous-encadrement chronique, avec un recours généralisé à des enseignants vacataires. Avec l'espoir d'être rapidement entendu.