Selon lui, l'écriture de cet ouvrage était nécessaire afin de mettre fin à "38 ans ... de déformations et manipulations intentionnelles", sa volonté étant d'établir "des faits historiques" et aucunement de " faire du tort à sa famille."
Comme attendu, une grande partie de ses entretiens ont été consacrés au décès, en août 1977, de Diana, mère de Harry et William. "J'étais sous le choc. Imaginez-vous, j'avais 12 ans, il est 7 heures et demie du matin : votre père s'assoit près de vous, pose sa main sur votre jambe et vous dit qu'il y a eu un accident." témoigne-t-il, ému.
" C‘était évident que la presse britannique avait joué un rôle dans le malheur de notre mère "
Encore adolescent au moment des faits, le duc de Sussex a du mal à "admettre qu'elle est était partie", surtout qu'au sein de sa famille, on en parle peu. C'est à l'âge de 20 ans, qu'il lit pour la première fois le dossier réalisé par la police à ce propos et voit des photos de sa mère, la "tête affalée à l'arrière de la voiture". Prenant réellement conscience que sa mère ne reviendra pas, il avoue avoir "commencé à boire beaucoup" et "à se droguer".
"C'était évident que la presse britannique avait joué un rôle dans le malheur de notre mère et j'avais tant de colère en moi" confie-t-il. Diana perdant la vie lors d'une course poursuite avec des paparazzis, une certaine méfiance envers la presse s'installe rapidement chez le jeune Harry. Et, lors de ses entrevues, celui-ci n'oublie pas de tancer à plusieurs reprises les tabloïds qui restent, selon lui, l'une des causes majeures du déchainement royal que lui et sa femme subissent.
Des relations familiales complexes
"Mon frère et moi, vous savez, nous nous aimons. Je l'aime profondément. Mais il y a eu beaucoup de souffrance entre nous, surtout ces six dernières années." Au fil du temps, les relations au sein de la fratrie se détériorent, menant à des altercations plus ou moins fortes. Il accuse notamment William de l'avoir ignoré tout le long de sa scolarité et d'avoir, plus récemment, cru "naïvement" la manière dont était dépeinte sa femme, Meghan, entre les lignes de la presse britannique.
L'homme de 38 ans confie par la suite avoir souffert des "stéréotypes" dont son épouse, métisse et divorcée, était victime de la part de William et Kate. Tout cela ayant "créé un obstacle" à son intégration totale dans la famille royale.
Cependant, Harry affirme au journaliste Anderson Cooper que "ce n'est pas (sa) femme qui aurait détruit les relations" et que son frère n'a "jamais tenté de (le) dissuader d'épouser Meghan"
Le duc clôt les entrevues de manière positive en assurant croire "à 100%" qu'une réconciliation avec sa famille pourrait se faire, même s'il admet ne pas parler avec son frère ni même avec son père, le roi Charles III, "en ce moment".