Pour lui, cette élection "est la plus importante depuis 1979 parce que l'Union est face à un risque existentiel. Si, en tant que chef de l'État, je laisse se disloquer l'Europe qui a construit la paix, qui a apporté de la prospérité, j'aurais une responsabilité devant l'histoire", poursuit M. Macron.
"Toute confiance" en Edouard Philippe
La tête de liste PS/Place Publique Raphaël Glucksmann et les patrons du PS, du PRG et de Nouvelle Donne avaient par avance dénoncé une "tribune unilatérale", sollicitant "un droit de réponse".
Au rang des propositions, M. Macron souhaite "une convention fondatrice européenne après les élections" mêlant dirigeants et citoyens, pour "définir la stratégie de l'Europe pour les cinq années à venir, y compris les changements de traités" qui pourraient en résulter. Le président français souhaite également "une taxation commune du kérosène en Europe".
Lundi, il a appelé, avec le Premier ministre socialiste portugais Antonio Costa, à "bâtir une grande coalition des progressistes" face à "ceux qui veulent détruire l'Europe par le nationalisme".
Arriver derrière le RN réduirait la marge de manoeuvre du président déjà affaibli par la crise des "gilets jaunes". "Je ne me pose pas dans un tel cas de figure", balaie Emmanuel Macron. Par avance, il affirme qu'il n'envisage "absolument pas" le départ de son Premier ministre Édouard Philippe en qui il a "toute confiance".
Dans le camp présidentiel, l'alerte rouge est néanmoins décrétée contre le risque de voir le RN arriver en tête dimanche. D'autant que 56% des sympathisants de La République en marche seulement (50% des sympathisants du MoDem) se disent "certains d'aller voter" dimanche, selon une étude Ipsos/Cevipof/Fondation Jean-Jaurès/Le Monde parue lundi. Un chiffre en recul d'un point par rapport à la précédente enquête d'avril 2019.
Avec AFP