INONDATIONS À RIVE-DE-GIER : "UNE SORTE DE MINI-TSUNAMI !"

Vendredi 18 Octobre - 12:10

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La commune de Rive-de-Gier après la crue du Gier - © Rive-de-Gier
Au lendemain des intempéries qui ont provoqué la crue du Gier, des centaines de personnes sont mobilisées à Rive-de-Gier, ce vendredi 18 octobre, pour tenter de nettoyer et déblayer les rues, les commerces et les habitations du centre-ville.

"C'est chaotique"

Brice Leclert est photographe dans le centre-ville de Rive-de-Gier. Et comme des milliers d'habitants, ce vendredi, il constate les dégâts.

"Tous les meubles sont par terre, la vitrine est cassée. On a de la boue partout. L'eau est montée jusqu'à un mètre, donc on a des traces sur tous les murs. Et on n'a plus d'électricité sur le bas", témoigne-t-il.

Le Gier a, en effet, tout emporté, ce jeudi 17 octobre. En frôlant les 4,50 mètres en début d'après-midi, il a battu de plus d'un mètre son record datant de la crue de novembre 2008. L'alerte inondation a été déclenchée, les sirènes ont retenti et le centre-ville a été bouclé.

"Du pain sur la planche"


Ce vendredi, les habitants se réveillent donc les pieds dans la boue, avec un paysage désolant. "C'est vraiment spectaculaire, assure François Toulat, directeur de la communication de la ville de Rive-de-Gier. 

"Il y a des amas de véhicules, les uns sur les autres, emportés par la vague, ajoute-t-il. À partir du moment où c'est passé par-dessus la couverture du Gier, ça a été une sorte de mini-tsunami qui a emporté les voitures. Ça a aussi raviné là où il y avait des travaux. Il y a du pain sur la planche".



Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Mais les dégâts sont, en effet, considérables. Des communes voisines ont d'ailleurs apporté un soutien humain et matériel pour venir en aide aux centaines de personnes mobilisées dans les rues de la ville.

Une solidarité ressentie également du côté des commerçants. "Je n'aurai plus de studio, mais j'ai beaucoup de confrères photographes qui me proposent de m'accueillir dans leur studio pour les séances que j'aurai avec mes clients. On se sent vraiment soutenus et c'est l'essentiel", précise Brice Leclert.

En attendant, les balais sont de sortie. "On est en train d'acheter du matériel pour nettoyer, jeter ce qu'il faut jeter, trier, prendre des photos des choses abimées pour faire marcher les assurances", ajoute le photographe.

La commune appelle d'ailleurs ses administrés à contacter leur assurance. Une demande de reconnaissance en état de catastrophe naturelle a d'ores et déjà été déposée. Reconnaissance qui devrait intervenir d'ici une dizaine de jours, selon le ministre délégué à la sécurité du quotidien, Nicolas Daragon.

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