Révélé dans "The Voice" avec le groupe Fréro Delavega, il a ensuite construit une carrière solo avec déjà deux albums au compteur. Il s'agit de... Jérémy Frérot, dont le troisième album est "quasiment prêt" selon l'artiste.
Dans ce single, il est question d'une rupture (avec Laure Manaudou). Tu traites le sujet avec beaucoup d'apaisement ?
"Oui, on a trouvé cette formule : c'est une lettre d'amour dans une séparation. C'est finalement expliquer comment on passe d'un amour qui a créé deux enfants à un amour qui va les élever. On est dans une histoire intime, c'est sûr. Pendant les deux ans de pause que j'ai eue, j'avais besoin de me ressourcer, de me recharger pour écrire de nouveau. Il y a eu des moments simples comme des moments intenses qui m'ont inspiré, dont cette rupture avec la mère de mes enfants."
Beaucoup de pères ont envie de s'impliquer dans l'éducation de leurs enfants malgré la séparation, ce qui pouvait moins être le cas avant. C'est ton cas ?
"Oui totalement. C'est même très bien que tu en parles. Nous, les papas, nous sommes présents dans les familles d'aujourd'hui. En fait, j'aurais aimé que quelqu'un chante la même chose pour moi quand je suis seul chez moi, avec mes enfants. C'est important d'avoir des titres dans lesquels on peut s'identifier."
Comment est venue l'idée de cette chanson ?
"J'étais dans un studio avec Laurent Lamarca, quelqu'un avec qui je collabore depuis très longtemps. J'aime beaucoup la manière dont il voit la vie, la philosophie qu'il a et il m'a poussé dans mes retranchements pour cet album. Donc, on était La Rochelle, puis est arrivé une composition et je me suis lancé dans le sujet de cette séparation. Et à la fin, je me suis rendu compte que ce que j'écrivais ressemblait exactement à ce que j'avais dit à mes enfants. Je leur ai expliqué qu'on était une équipe, que leur père et leur mère allaient devenir des amis et mettre tout leur amour pour eux. Ce qui est étrange, c'est que je suis tombé malade en écrivant la chanson, mais finalement, elle a été la locomotive de l'album, tout le reste m'est venu d'un coup après."
Est-ce que tu partages la musique avec tes deux garçons ?
"Bien sûr ! On écoute de la musique très souvent, le silence est plutôt désagréable. Ça peut être avec une guitare à la main, ou alors avec des vinyles que mes enfants tous seuls."
Est-ce qu'il y a des collaborations dans ce troisième album ?
"Oui, tout à fait. Il y a Tibz notamment, avec qui je suis très copain et vu qu'on fait le même métier, et bien entre deux verres, on écrit des chansons !"
Tu as été connu avec Fréro Delavega, en 2014. Est-ce que, parfois, tu as envie de faire partie du jury de "The Voice" ?
"Aujourd'hui, oui, mais avant, non. J'y passe de temps en temps. Je me sens beaucoup plus légitime maintenant, c'est sûr. Mais ça ne veut pas dire que je suis en discussions avec TF1 (rires)."
Le groupe Fréro Delavega n'existe plus. Vous échangez encore avec Florian ?
"Oui, on parle de musique, je lui envoie quelques fois des titres que je fais, et inversement. Il n'y a pas de collaboration avec lui dans mon prochain album en revanche."
Ton premier album sortait en 2018. Il était plus mélancolique que le deuxième. Comment sera le troisième ?
"Le premier, on était dans la mélancolie, c'est vrai. Le deuxième album était plus chaleureux, car j'avais envie de ressentir cette émotion sur scène. Pour le prochain, j'ai pu prendre du recul, me rendre compte que j'avais réussi à m'installer en tant que Jérémy Frérot et ça m'a permis de me rediriger vers un style "guitare folk". Il y a un moment où j'ai eu peur de rester dans l'ombre de Fréro Delavega, j'avais envie de me démarquer seul."
Après la sortie de ce nouvel album, attendu pour la rentrée, Jérémy Frérot partira en tournée et il le promet : "Je ne laisserai pas un seul coin de France sans y passer !".
L'interview de Stéphanie Loire est à retrouver, tous les mercredis, à partir de 19h sur Radio SCOOP et en replay.