LE GROUPE CASINO VA SUPPRIMER 3.000 POSTES

Vendredi 6 Septembre - 18:51

Économie

Image d'illustration enseigne Casino - © magasin.supercasino.fr
Le groupe Casino, basé à Saint-Étienne, va supprimer plus de 3.000 postes dans le cadre du plan social dévoilé en avril dernier.

Lors d'une réunion du comité social et économique central (CSCE) qui s'est tenue jeudi à Saint-Étienne, les syndicats ont été informés des précisions concernant le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

Distribution Casino France (DCF), qui gère les magasins et le siège social du groupe, prévoit la suppression de 2.029 postes. Par ailleurs, Easydis, la filiale logistique de Casino, compte supprimer 740 emplois, conséquence de la fermeture de quatre entrepôts et de la vente de deux autres sites.

La direction, sans confirmer ces chiffres, a indiqué que toutes les suppressions de postes ne se traduiraient pas par des licenciements secs. Jusqu'ici, Casino évoquait une fourchette allant de 1.293 à 3.267 suppressions d'emplois.

Au total, "plus de 3.000 salariés sont concernés", a déclaré Hervé Preynat, délégué syndical central CFDT d'Easydis. Ce chiffre inclut également des suppressions de postes dans d'autres entités du groupe, telles que Monoprix et Franprix.

Des efforts pour minimiser les licenciements


Selon des sources proches de la direction, plus de cent salariés ont déjà exprimé leur souhait de quitter volontairement l'entreprise, et ce processus est toujours en cours. Par ailleurs, plus de 1.000 postes seront à pourvoir au sein du groupe, ce qui pourrait atténuer l'impact des licenciements, a précisé une source interne.

En juillet dernier, Casino avait déjà annoncé la vente de 66 magasins au groupe Les Mousquetaires et à Auchan Retail France, dans le cadre d'un accord qui avait précédemment entraîné la cession de plus de 200 hypermarchés et supermarchés à ses concurrents.

Mécontentement des syndicats


Les syndicats ont unanimement émis un avis défavorable concernant la conduite de la procédure. Plusieurs représentants dénoncent la faiblesse des mesures sociales, notamment des indemnités supralégales, plafonnées à six mois de salaire pour les salariés ayant plus de 20 ans d'ancienneté, ainsi qu'un congé de reclassement limité à 70 % du salaire brut.

D'autres représentants du personnel pointent du doigt "un manque d'information" durant le processus et des incertitudes sur l'avenir du groupe, que le consortium mené par l'investisseur tchèque Daniel Kretinsky souhaite recentrer sur le commerce alimentaire de proximité.