Des enclos trop petits et pas de repos pour les animaux
"C'est inhumain de laisser les animaux dans des enclos si petits", dénonce la militante. Autre argument avancé, la problématique de la gratuité du parc : "il y a du public non-stop. Et les animaux n'ont aucun répit. Il y a tout le temps de la foule, des enfants qui crient ou qui tapent contre les vitres, donc ce n'est pas du tout un endroit adapté pour ces animaux, certes nés en captivité, mais sauvages avant tout".
La direction du zoo dénonce "le fantasme" des militants
Dans l'idée, les manifestants espèrent se faire entendre tous les 15 jours devant les enclos du zoo. Le zoo qui, par la voix de son directeur Xavier Vaillant, "invite" les militants "à venir rencontrer les équipes". "On leur démontrera que les habitats qu'on propose à nos animaux sont de tailles suffisantes déjà", clame Xavier Vaillant.
"J'ai notamment entendu que les girafes avaient un enclos à peine plus grand qu'un appartement : et bien j'aimerai bien avoir un appartement qui fait 2,7 hectares", ironise le directeur en place depuis 7 ans.
Il estime aussi que "le bien-être animal ne se limite pas seulement à la taille des enclos" : "le bien-être animal c'est un ensemble, c'est aussi des aménagements d'enclos et de propositions faites et variées selon la biologie de l'animal. On n'est pas ici dans le fantasme mais dans l'appui scientifique et la connaissance du comportement et des besoins des animaux".
La question des animaux non menacés de disparition
C'est un point sur lequel les militants anti-zoo n'ont pas de réponse : "pourquoi avoir des animaux qui ne sont pas menacés d'extinction en captivité ?", s'interroge Victoria Decousus. À cette question, Xavier Vaillant répond que "plus de la moitié des espèces du zoo sont sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)".
"On est l'un des zoos en France qui accueille le plus d'espèces menacées, et plus de la moitié des animaux participent à des programmes d'élevage européens. L'engagement du zoo de Lyon dans la conservation des espèces est réel, c'est pas pour faire semblant", assure-t-il. Des programmes qui permettent à terme "s'il le faut dans le futur, de réintégrer ces animaux dans le milieu naturel".