Originaires de Mongolie, de Géorgie, de Côte d'Ivoire ou encore d'Italie, ils ont connu Grand Corps Malade à travers leur cours de poésie, et en particulier de slam. "Ce qui est génial avec cette rencontre, c'est qu'aucun d'entre eux ne connaissaient le slameur avant qu'on étudie ses textes", raconte Ines Abed, l'enseignante en charge de la classe. "Et du coup c'est très spontanée, ils n'ont pas peur de s'exprimer", continue-t-elle.
"Touchant de les voir écrire en français"
Pendant plus de deux heures, les élèves étaient invités à trouver des rimes à des mots choisis par le slameur, puis à rédiger un quatrain, dont le début était le même pour tout le monde. "Il y avait énormément d'idées, de second degré, d'humour. Il y a beaucoup de choses à apprendre d'eux", relate MC Solaar, impressionné par les jeunes.
Pour Grand Corps Malade, auteur d'un morceau sur le thème des migrants intitulé Au feu rouge, "c'est émouvant et touchant de les voir écrire en français dans une langue qu'ils découvrent, et en imaginant bien leur parcours compliqué et qu'ils sont entrain de se reconstruire ici".