Alors que la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) a rendu son rapport en octobre dernier sur les différents scandales qui ont éclaté ces dernières années, un nouveau dossier vient d'être révélé.
"Plusieurs personnes se sont adressées au diocèse de Lyon, au diocèse de Grenoble-Vienne ainsi qu'au diocèse de Saint-Étienne pour révéler qu'elles ou leurs proches avaient été agressés sexuellement par le père Louis Ribes, décédé en 1994", révèlent les diocèses dans un communiqué commun.
Des œuvres à retirer
"Nous avons acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits, précisent-ils. Les responsables des diocèses expriment aux personnes victimes du père Ribes leur profonde compassion, leur honte qu'un prêtre ait pu commettre de tels actes". Des actes qui auraient été commis dans les années 70 et 80, et qui seraient donc prescrits.
Les trois institutions rappellent, tout de même, que "les personnes victimes sont invitées à se faire connaître auprès des cellules d'écoute mises en place par les diocèses. Elles pourront être reçues, si elles le désirent".
Enfin, "par respect pour les victimes, les œuvres du père Ribes (artiste peintre, ndlr) qui appartiennent au diocèse de Lyon, Grenoble-Vienne et Saint-Etienne, seront progressivement déposées et remisées".
L'évêque de Saint-Étienne annonce, pour sa part, la tenue d'une réunion publique d'information et d'échanges, ce mardi 18 janvier, à 20h00, à la salle des mille clubs de Grammond (Loire), commune d'où le père Ribes était originaire.
"Notre diocèse reste engagé dans l'accompagnement des victimes, avec le souci de faire la vérité et de poursuivre la mise en œuvre d'une prévention active pour que notre Église soit aujourd'hui une maison sûre", précise Mgr Sylvain Bataille.