Des travaux sans cesse repoussés
Des bâtiments vacants, voire même laissés à l'abandon, il y en a beaucoup à Thiers. Même si les élus constatent des dégradations, ils ne peuvent pas intervenir, car la loi ne le leur permet pas.
"La commune ne peut intervenir à la place d'un propriétaire privé qu'en cas de péril imminent", regrette le premier adjoint au maire de Thiers Abdelhraman Meftah. "C'est souvent qu'on remarque des façades abîmées, et on sait pertinemment qu'avec les intempéries, à un moment ou un autre il y aura un problème. Parfois, tout part de quelques tuiles abîmées sur un toit... Mais nous, on peut seulement envoyer une mise en demeure au propriétaire et ce document administratif reste souvent sans suite."
Une facture qui enfle
Avec le temps qui passe, les dégradations s'amplifient et les travaux à effectuer sont plus importants. "On a un péril en cours sur le haut de la ville, donc on va enfin pouvoir intervenir, mais il y en a pour 400 000 euros ! On va avancer le montant des travaux, puis se retourner contre le propriétaire, mais ça va durer des années."
Le premier adjoint à la mairie de Thiers aimerait donc que la loi change, pour pouvoir intervenir plus rapidement et rassurer les habitants. "Les gens ne comprennent pas que souvent on ne peut rien faire" conclut-il, désabusé.