"PRATIQUE COMMERCIALE TROMPEUSE" : L'ENTREPRISE LES TROIS CHÊNES DÉMENT

Lundi 4 Novembre - 12:24

Conso

Les autorités relèvent une pratique commerciale trompeuse en lien avec des colorations de cheveux. - © Freepick
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a annoncé lundi 4 novembre que l'entreprise Les Trois Chênes, à Villechenève, avait écopé d'une amende de 15.000 euros. Son directeur conteste avoir reçu la moindre sanction et donne une autre version.

Article publié le 4 novembre 2024 et modifié le 6 novembre 2024

L'entreprise Les Trois Chênes, à Villechenève dans le Rhône, pourrait bien finalement ne jamais avoir à passer à la caisse.

Lundi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes indiquait qu'elle avait reçu une amende de 15.000 euros.

Les autorités lui reprocheraient "une pratique commerciale trompeuse", liée des colorations de cheveux, malgré une injonction administrative d'y mettre fin. À savoir :

"La présentation de colorations de cheveux comme étant naturelles (Color et Soin naturellement), alors que le pourcentage d'ingrédients d'origine naturelle ne répondait pas aux critères permettant une telle qualification". 


Autre point soulevé : le maintien de la commercialisation "d'un produit cosmétique (Myocalm spray massage) portant des allégations induisant le consommateur en erreur sur l'action de ce produit sur les muscles".

L'entreprise conteste et s'explique, la DGCCRF recule


Immédiatement après la publication par différents médias d'articles relayant l'information, le directeur de l'entreprise Les Trois Chênes est monté au créneau pour contester cette sanction, via un courrier envoyé à notre rédaction : 

"À ce jour, aucune notification officielle d'une telle mesure n'a été adressée à la société LES TROIS CHÊNES par l'Administration. De plus, la société entend préciser qu'elle a transmis à l'Administration des éléments détaillés et circonstanciés pour justifier sa position et pour démontrer l'absence de toute pratique commerciale trompeuse, sans qu'à ce jour, la DGCCRF n'ait pas justifié son positionnement. La société LES TROIS CHÊNES conteste donc fermement les affirmations portées à son encontre"


Le PDG Jean-Noël Negroni a également donné des explications complémentaires à nos confrères du Progrès. Il affirme, sur le site du quotidien, n'avoir "jamais eu l'intention de tromper le consommateur" : 

"Nous employons l'expression ‘‘naturellement'' dans le sens de : ‘‘bien sûr'' ou ‘‘logiquement'', sans aucune prétention sur la naturalité des ingrédients."


Sur la question du produit de massage, il précise :

"avoir eu un léger retard pour apporter réponse à l'administration, mais nous avons effectué les modifications".


Sollicitée par nos soins, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes n'a pas répondu.

En revanche, elle a retiré ses publications sur les réseaux sociaux que nous avions relayés et a désactivé la page où elle signifiait cette sanction sur son site internet.

Ce rétropédalage semble indiquer que la DGCCRF a publié ces informations à la hâte et que les sanctions communiquées n'existent vraisemblablement pas, ou plus.