"Les parents ne savent pas toujours où aller"
Construite dans un bâtiment qui abritait d'anciens bureaux, la maison offre un espace de repos à tous ceux qui se sentent agressés dans leur quotidien. On y trouve un grand jardin, un salon, une cuisine et des salles de consultation. En grande majorité (75%), les patients pris en charge sont des enfants et des adolescents atteints de troubles du comportement : dyslexie, dysgraphie, dyscalculie, mais aussi hyperactivité, autisme, haut-potentiel...
"Les parents ne savent pas toujours où aller pour que leur enfant aille mieux", explique Olivier Revol, chef du service de pédopsychiatrie au CHU de Lyon. "À l'hôpital, nous ne pouvons pas avoir autant de réactivité, nous n'avons pas les moyens d'un tel accompagnement", poursuit le médecin, membre du comité scientifique d'Halppy Care.
Une salle de consultation. © Radio Scoop |
Certains enfants viennent plusieurs fois par semaine, pour des cours de méthodologie. Lorenzo, 9 ans, souffre de Refus Scolaire Anxieux appelé couramment "phobie scolaire". Deux matinées par semaine, il est accueilli par les psychologues du centre. "Je lis, je me repose aussi", explique le jeune garçon qui souffre également de troubles alimentaires.
"Les adultes, victimes de burn-out ou d'anxiété sont aussi les bienvenus", ajoute Julie Beyssaec, directrice de la maison. "Le centre est vraiment ouvert à tout le monde, et les parents peuvent accompagner leurs enfants."
75 euros la première séance
Financé par l'association lyonnaise de prévoyance, le centre de Tassin propose des soins qui ne sont pas tous remboursés par la Sécurité Sociale. Tout ce qui est du domaine de l'ergothérapie ou de la psychologie reste à la charge des familles.
Il faut compter 75 euros pour le premier entretien qui dure une heure, un devis est ensuite proposé, selon le parcours imaginé par les équipes. Trente-cinq thérapeutes travaillent sur place, une équipe qui pourrait s'agrandir dans les prochaines années.
Certaines mutuelles remboursent une partie des soins et pour les familles à faibles ressources, une assistante maternelle du centre essaie également de trouver des solutions pour financer la prise en charge.