Une séparation physique et psychologique
"Cette opération est une fierté pour notre hôpital", se réjouit Bertrand Cazelles, le directeur. Anesthésistes, infirmières, chirurgiens : tous parlent d'une coopération exceptionnelle, d'une osmose entre les équipes.
Des examens pré-opératoires avaient permis de déterminer la marche à suivre lors de l'intervention, qui s'est déroulée sans encombre. "Une fois séparées physiquement, elles ont tout de suite été remises côte à côte, elles ont repris leur position comme avant l'opération pour se toucher, se parler", explique Solène Rémy, réanimatrice.
"Entourées à chaque instant de leur maman qui a joué un rôle très important, les deux sœurs arrivent désormais à retrouver plus d'autonomie", poursuit Hugues Desombre, pédopsychiatre.
Bissie atteinte d'une malformation cardiaque
Désormais prises en charge par les kinésithérapeutes, psychologues et psychomotricien, Bissie et Eyenga resteront suivies à l'Hôpital Femme Mère Enfant pendant quelques temps, avant de rentrer au Cameroun dès que leur état de santé le permettra.
"Bissie aura probablement besoin d'une autre opération pour soigner sa cardiopathie, une malformation du cœur assez sévère", explique Pierre-Yves Mure. "Nous sommes pour l'instant au stade des examens pour savoir si justement, une telle opération pourra être réalisée", conclut le chirurgien.
Avant de rentrer chez elles au Cameroun et une fois sorties de l'hôpital, la maman et ses deux jumelles seront accueillies par une famille d'accueil à Lyon grâce à l'association La Chaîne de l'Espoir. Son fondateur Alain Deloche était présent ce vendredi pour évoquer "une aventure absolument incroyable de solidarité."