Attention pour ceux qui ne payent pas leur stationnement à Saint-Étienne. À partir du mercredi 6 novembre, la Ville va mettre en place le dispositif Lapi (Lecture automatique de plaques d'immatriculation).
Concrètement, deux voitures sillonneront les rues stéphanoises pour scanner les plaques des véhicules. Chacune peut en "flasher" jusqu'à 1.500 par heure.
Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) auront ainsi accès à une base de données, recensant les véhicules autorisés à stationner (secours, forces de l'ordre,...), ceux qui ont payé leur stationnement, ceux qui sont abonnés.
"La voiture va envoyer les images et la date dans une salle où seront réunis les agents, qui vont voir les photos apparaître sur un écran. À charge de l'agent de décider d'acquitter et de considérer que ce n'est pas verbalisable", détaille Fara N'Doye, directeur de la police et de la sécurité civile municipales.
L'inquiétude des syndicats
Une phase de test est prévue pour un mois. Mais déjà, le dispositif inquiète. La Ligue des droits de l'Homme a notamment écrit une lettre ouverte au maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, s'inquiétant de l'atteinte aux droits et aux libertés des personnes avec un tel dispositif.
Les syndicats, pour leur part, rappellent leur refus de ce contrôle automatisé, estimant que neuf postes d'ASVP (sur 20) pourraient être supprimés.
Mais aucun emploi ne va disparaître. C'est ce qu'assure, en tout cas, la municipalité. Elle prévoit même le recrutement de quatre agents supplémentaires pour être au complet. Des équipes continueront justement d'aller sur le terrain pour vérifier le stationnement des véhicules.
"Nécessairement, à un moment donné, il y a une action humaine qui valide le principe de verbalisation", ajoute Fara N'Doye, qui se défend d'une politique du chiffre et de toute contravention abusive.
"Aujourd'hui, lorsqu'un agent arrive et que la personne est en train de partir de sa place, d'attacher un enfant à l'arrière ou de poser ses courses dans la voiture, et qu'elle a dépassé son stationnement de deux minutes, elle n'est pas verbalisée. Et elle ne le sera pas plus demain".
Pour rappel, l'amende, en cas de stationnement impayé, est fixé à 40 euros à Saint-Étienne. Elle est minorée à 29 euros si vous réglez dans les 72 heures.