UNIVERSITÉ DE CLERMONT : DES PROPOS SCANDALEUX SUR UN GROUPE FACEBOOK D'ÉTUDIANTS

Mercredi 28 Aout - 15:42

Actualité

Un amphi d'université - © Pixabay / CC0 Public Domain / johnyksslr
À quelques jours de la rentrée, le syndicat étudiant UNEF dénonce les messages postés sur un groupe Facebook d'étudiants en première année de médecine à l'Université de Clermont-Ferrand.

Harcèlement sexuel, incitation au viol, propos sexistes, homophobes, racistes... Dans un post publié ce mercredi sur son compte Facebook, le syndicat étudiant UNEF dénonce les messages affichés dans un groupe d'étudiants en première année de médecine de l'Université-Clermont-Auvergne (UCA).

Le syndicat étudiant publie des captures d'écrans des textes postés parlant des bizuths : "Les bizuths c'est des p*, des conna***[...], une bonne bizuth est une bizuth qui su**...".

On peut y lire des propos sur le président incitant à des agressions sexuelles lors de bizutages, relevant de l'homophobie et du racisme.



L'UNEF réclame "la mise en place d'actions de sensibilisation contre le bizutage et le harcèlement sexuel sur l'ensemble de l'UCA (personnels et étudiant·e·s). Ainsi que des sanctions contre ceux qui ont des comportements sexistes, racistes et homophobes, qui organisent les bizutages, ou qui ferment les yeux sur ces pratiques intolérables !"

Le syndicat rappelle également que plus de 25% des jeunes LGBT+ sont harcelés au moins une fois pendant leurs études.

L'Université a déjà mis en place une cellule d'écoute et d'accompagnement sur le harcèlement sexuel en septembre 2018, joignable au 07 88 91 82 86.

La réponse de la Direction de l'Université


Nous avons contacté le Président de l'Université Clermont-Auvergne. Mathias Bernard condamne ses propos "qui ne sont plus supportables dans notre société et encore moins dans un lieu de formation comme l'Université"
Par contre, l'Université se défend en réaffirmant son engagement contre toutes les formes de discrimination et de harcèlement . Il rappelle la présence au sein de l'Université d'une cellule anti-harcèlement et d'un comité Égalité hommes-femmes. Ces instances suivent "l'affaire".
Mathias Bernard a également demandé un complément d'informations auprès de l'UFR de médecine pour établir les faits, avant de prononcer une éventuelle sanction disciplinaire (on devrait en savoir plus avant la fin de semaine). Si l'Université n'est pas habilité à se prononcer, elle invite, si elles le souhaitent, les victimes à porter plainte.