Aussi la décision, rendue vendredi soir par le Conseil d'Etat, qui ordonne au gouvernement de modifier les règles pour les couples binationaux en instance de mariage en France est "une bouffée d'oxygène", selon la jeune femme. "C'est hyper réjouissant de voir que les couples franco-étranger ont droit, eux aussi, au bonheur et à vivre ensemble".
"On a gagné une bataille mais pas la guerre"
Le mariage de Malika et de son fiancé était prévu le 29 octobre 2020. "On avait l'espoir que cela puisse se faire, on avait eu toutes les autorisations", se souvient Malika. Finalement, l'épidémie en décide autrement : le mariage doit être annulé. Comme pour tous les couples qui devaient se marier en 2020, les frais s'accumulent. Mais il y a une particularité pour les couples mixtes.
Une fois les bans du mariage publiés, le temps est compté, ils ont une validité d'un an. Le fiancé de Malika étant toujours coincé en Algérie, en février dernier, il a fallu repartir à zéro.
"Là c'est la quatrième audition qu'on passe au total, pour un mariage c'est juste énorme. Et c'est très angoissant pour nous d'être obligés encore d'argumenter sur notre couple, de raconter notre histoire, de tout recommencer. C'est déchirant", regrette Malika. Affectée, elle connait des moments très difficiles, le stress monte, elle déprime, perd son emploi.
Malgré cette bonne nouvelle, la jeune Lyonnaise s'attend encore à devoir patienter. Il faut d'abord que le gouvernement revoit sa circulaire mais que dans le même temps, les différents consulats délivrent les visas aux conjoints. "On a gagné une bataille mais pas la guerre", souffle Malika. Une nouvelle date pour leur union a été fixée au 7 juin prochain.
Comme Malika et Eddy, 700 couples binationaux sont regroupés dans ce collectif.