Baptisé Rhonergia, ce projet fait l'objet d'une concertation préalable, avec des réunions publiques organisé depuis début décembre.
Porté par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), ce barrage se situerait entre Loyettes dans l'Ain et Saint Romains-de-Jalionas dans le nord-Isère.
Un aménagement de 330 millions d'euros dont la production couvrirait la consommation électrique de 60.000 habitants.
Un projet qui divise
Depuis le début de la concertation, de nombreuses voix s'élèvent contre ce projet, craignant notamment des conséquences sur l'environnement.
Clément Pradier, coordinateur du collectif Stop Barrage Rhonergia :
"C'est le dernier tronçon libre et naturel du Rhône, donc il y a un enjeu de biodiversité assez énorme. Il y a tout un écosystème adapté à cette configuration-là du Rhône et qui sera fortement impacté. Ça va être le coup de grâce pour un certain nombre d'espèces de poissons et d'amphibiens."
De son côté, Olivier le Berre, le directeur du projet Rhonergia, de la Compagnie Nationale du Rhône, affirme que les problématiques environnementales ont bien été prises en compte.
"C'est un barrage compact, c'est-à-dire que le barrage et l'usine sont associés. On prévoit d'ores et déjà la continuité piscicole et sédimentaire. On a déjà pris en considération les problématiques environnementales dans l'étude de faisabilité et on le fera encore dans les études de détails à venir."
La Métropole de Lyon a voté le 12 février une délibération sur ce barrage : elle “interroge la pertinence du projet et identifie de nombreux enjeux et risques pour la ressource en eau à ce stade des études préalables”.
Derniers jours de la concertation préalable
La dernière réunion publique organisée par la CNR aura lieu le mardi 27 février de 19h à 21h à l'Espace Pontois de Pont-de-Chéruy.
De son côté, le collectif Stop Barrage organise une réunion ce mardi 20 février, à la salle des fêtes d'Anthon.
Prochaine étape : après les premières études engagées par la CNR et des enseignements de la procédure de participation du public, l'État prendra position mi-2024 quant à la poursuite du projet.