"Il m'a indiqué que compte tenu de la situation, les conditions ne lui paraissaient plus réunies pour qu'il puisse diriger l'établissement avec sérénité. En conséquent, il (Richard Bauer) demandait à être relevé de son commandement sur Vendin-le-Vieil", a indiqué Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires.
Un mouvement reconductible
Une centaine de gardiens bloquaient à nouveau "quasiment totalement" dès l'aube cette prison du Pas-de-Calais, à une trentaine de kilomètres au sud de Lille.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet doit se rendre mardi dans cet établissement, où trois gardiens ont été blessés jeudi à l'arme blanche par l'islamiste allemand Christian Ganczarski, un des instigateurs de l'attentat contre la synagogue de Djerba (Tunisie), qui avait fait 21 morts en avril 2002.
Cette démission intervient peu après le début d'une "opération prison morte", avec des blocages de centres pénitentiaires partout en France, lancée à l'appel des trois syndicats l'Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire, la CGT Pénitentiaire et FO Pénitentiaire.
En Auvergne-Rhône-Alpes, des centaines de surveillants sont mobilisés depuis ce lundi matin. C'est le cas notamment à Corbas (Rhône), Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Valence (Drôme), La Talaudière, Roanne (Loire), Bourg-en-Bresse (Ain) Riom (Puy-de-Dôme), Moulins et Montluçon (Allier).
À Villefranche-sur-Saône (Rhône), les manifestants ont été délogés par les CRS.
(avec AFP)