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AUVERGNE-RHÔNE-ALPES : UNE ATTAQUE AU COUTEAU FAIT DEUX MORTS

Samedi 4 Avril - 12:50

Actualité


Un agent de police. - © Hugo Frances
L'attaque a eu lieu ce samedi matin à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. La police judiciaire de Lyon est chargée de l'enquête.


Ce samedi, en milieu de matinée, un homme a attaqué plusieurs personnes dans un commerce et dans la rue du centre-ville de Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Le bilan est lourd : 2 morts et 7 blessés. Le pronostic vital de l'un d'eux est engagé.

Armé d'un couteau, il "s'est rendu dans un bureau de tabac" dont il a attaqué le patron, précise Marie-Hélène Thoraval, la maire de la commune. "Sa femme est intervenue et a été blessée aussi".

Il est ensuite "allé dans un autre commerce, une boucherie, où il s'est emparé d'un nouveau couteau", avant de poursuivre sa mortelle randonnée dans le centre de cette ville de 35.000 habitants, via les places Gailly et Jean-Jaurès.

"Il est entré dans la boutique. Il a pris un couteau, en sautant par dessus le comptoir, et a planté un client, puis est reparti en courant", explique Ludovic Breyton, le patron de l'établissement où une personne a été tuée. "Ma femme a essayé de porter assistance à la victime, en vain".

L'auteur présumé de l'attaque a été interpellé vers 11h. Il s'agit d'un homme de 33 ans, réfugié soudanais.

La police judiciaire de Lyon est saisie de l'enquête. On ne sait pas encore s'il s'agit ou non d'une attaque terroriste. "On ignore pour l'heure les motivations de cette attaque", a indiqué la mairie de Romans dans un communiqué, précisant que les blessés sont "en urgence absolue".


Christophe Castaner attendu sur place ce samedi après-midi


Dans un tweet, Emmanuel Macron, a promis que "toute la lumière" serait faite "sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines."

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé qu'il se rendrait sur les lieux dans l'après-midi.

"En pleine crise sanitaire, les attaques au couteau continuent : la barbarie et la lâcheté jusqu'au bout", a tweeté le président LR du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez.

Qualifiant l'attaque d'"attentat islamiste", Marine Le Pen a quant à elle demandé au gouvernement dans un tweet de "cesser absolument de vider les prisons et les centres d'accueil de demandeurs d'asile".

Cette attaque intervient au moment où la France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent amorcée en 2015.

Depuis le début de l'année, la justice antiterroriste s'est saisie d'une attaque. Le 3 janvier, un jeune homme converti à l'islam et atteint de troubles psychiatriques avait attaqué au couteau dans un parc de Villejuif (Val-de-Marne) des promeneurs, faisant un mort et deux blessés, avant d'être abattu par les policiers.

En 2019, la justice antiterroriste s'est saisie à trois reprises: lors de l'agression au couteau en mars de deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé, Michaël Chiolo; après l'attentat au colis piégé devant une boulangerie de Lyon en mai, dans laquelle 14 personnes avaient été blessées; et après la tuerie perpétrée début octobre à la préfecture de police de Paris.

S'agissant de cette dernière enquête, les juges d'instruction antiterroristes n'ont pas encore pu déterminer, à la connaissance de l'AFP, les motivations de Mickaël Harpon, l'agent soupçonné de radicalisation qui a tué au couteau quatre de ses collègues avant d'être abattu.

En plus de quatre ans, la vague d'attentats en France a fait 256 morts, si on inclut ceux de la préfecture de police. Au total, 60 attentats ont été déjoués depuis 2013, dont le dernier fin septembre 2019: un homme "qui voulait s'inspirer du 11 septembre" 2001 aux Etats-Unis, selon Christophe Castaner.