C'est l'objectif, en tout cas, de la gigantesque étude lancée ce lundi 17 février, à la préfecture de la Loire. L'État a réuni la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Saint-Étienne Métropole, la SNCF et la Société des Grands Projets pour donner le top départ du SERM (Service express régional métropolitain).
Vingt-quatre projets de ce type, auparavant baptisés "RER métropolitains", ont été labellisés en France, notamment six en Auvergne-Rhône-Alpes : Saint-Étienne, Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Chambéry et Genève-Annemasse. "Tout le monde a bien conscience que c'est une urgence d'améliorer les mobilités dans toutes les métropoles françaises", assure Frédéric Aguilera, vice-président de la Région en charge des transports.
La phase d'études est lancée
Concrètement, pendant près d'un an et demi, les besoins en matière de mobilité seront analysés autour de Saint-Étienne pour augmenter l'offre de trains et de cars et améliorer la connexion avec les autres mobilités : tram, piste cyclable, covoiturage... "Avec les SERM, on ne raisonne pas qu'avec les trains, mais avec toutes les formes de mobilité", précise Frédéric Aguilera.
"C'est-à-dire comment on coordonne mieux les trains avec les bus urbains, avec les pistes cyclables qui vont bien jusqu'aux gares, comment on s'assure qu'il y a assez de parkings dans les gares, comment on organise mieux toutes ces mobilités du quotidien, comment on développe et on met en place une carte qui permet de monter dans le bus, dans le train, peut-être demain de louer son vélo, ou d'aller jusque dans le centre de Lyon ou de Grenoble. C'est vraiment pour simplifier l'usage et le service", ajoute-t-il.
"On ne sera plus le terminus du nœud ferroviaire lyonnais"
Au total, plus de deux millions de personnes se déplacent chaque jour dans l'agglomération stéphanoise. Près de 50.000 rentrent même dans Saint-Étienne.
"On ne sera plus considérés comme le terminus du nœud ferroviaire lyonnais, se félicite Luc François, vice-président de Saint-Étienne Métropole en charge des transports. On a une étoile ferroviaire à quatre branches, en direction de l'Ondaine, de Lyon, de Boën-sur-Lignon et de Roanne. Et en replaçant la ville de Saint-Étienne au centre du dispositif, on rétablit un équilibre d'offres autour de la Métropole".
À noter que le coût de cette étude est estimé à près de deux millions d'euros. Les résultats sont attendus courant 2026. Pour les premières réalisations, il faudra encore patienter plusieurs années, le temps de valider, financer et lancer ce projet d'envergure.
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