"Pour l'instant, la France a eu la chance de ne pas avoir gros incident nucléaire. Mais quand on regarde le Japon, qui n'est pas un pays sous-développé, avec l'accident de Fukushima, je pense que la France prend vraiment un risque très important en continuant avec le nucléaire", déclare Pierre Eckert, météorologue suisse qui a co-dirigé l'étude.
"On sait qu'un accident arrivera"
La coordination Stop Bugey, qui milite pour la fermeture de la centrale de l'Ain, a accueilli avec "beaucoup d'intérêt" cette étude. Et pour Joël Guerry, un membre actif de l'association, "l'étude vient confirmer tout ce que Stop Bugey pensait".
Pour lui, "on sait qu'un accident arrivera, on a les éléments, on ne sait pas où ni quand, mais il en arrivera un dans les prochaines années. Donc, on se retrouvera dans une situation similaire à Fukushima ou à Tchernobyl, avec une zone évacuée ou les gens ne vont pas revivre, ni retourner".
Et les chiffres de probabilité d'accident viennent un peu plus appuyer sa pensée puisque d'après l'étude, les chances de voir un accident majeur se produire en 50 ans sont de 1%. "Même si la probabilité de 1% est de 1 pour mille, c'est toujours l'exemple qu'on prend, et si cette probabilité est transposée à l'avion, vous ne prendrez pas l'avion !", clame Pierre Eckert.