"Les gens s'adressent toujours à la personne avec qui on est au lieu de s'adresser à nous", déplore Marie-Léa qui affiche avec un sourire la paire de fesses qu'elle a choisi.
"Lorsqu'elles vont dans un restaurant ou dans un bar, lorsqu'elles sont accompagnées, on va systématiquement s'adresser à l'accompagnateur en disant 'que veut-il manger, que souhaite-t-elle boire ?'. On ne s'adresse jamais à la personne en situation de handicap parce qu'elle n'est pas considérée comme un individu", martèle Sandrine Reynal, directrice de l'association dans le Puy-de-Dôme et l'Allier.
Un message qui interpelle
Le message est clair et interpelle. "Ça choque, c'est assez provoquant de voir plein de fesses comme ça", avoue Océane, qui reconnaît parfois détourner le regard en présence de personnes en situation de handicap, "pour ignorer que ça existe". L'opération de mardi l'aura fait réfléchir.
Danièle, qui a travaillé des années durant avec des personnes en situation de handicap est entièrement d'accord sur le fait que le regard des autres doit changer. "Mais je trouve ça dommage qu'ils doivent montrer leurs 'fesses' pour être vu", regrette-t-elle.