Ce qui nous amène cette semaine à évoquer ces phobies un peu étonnantes qui peuvent toucher certaines personnes :
• La coulrophobie : la peur des clowns. Une pensée pour tous ceux qui ont grandi dans les années 90 avec le film “Ça”...
• Pogonophobie : la peur des barbes. Quand on connaît la mode du moment, ça ne doit pas être facile pour les personnes victimes de cette peur.
• Carminophobie : la peur d'avoir des flatulences. C'est la phobie de beaucoup de jeunes couples…
• Nomophobie : la peur d'être séparé de son téléphone. On en connaît beaucoup...
• L'hippopotomonstrosesquipédaliophobie : vous l'aurez peut-être compris, c'est la peur des mots longs qui sont constitués de trop de syllabes.
• Alopophobie : la peur des chauves (ou de devenir chauve). Un conseil : faites-vous pousser la barbe et vous allez avoir la classe. Enfin, sauf auprès des pogonophobes. Mais de toute manière, on ne peut pas plaire à tout le monde…
• La Phobophobie : c'est tout simplement la peur… d'avoir peur !
• La natalophobie : la phobie de Noël… un trouble anxieux que l'on peut ressentir à l'approche des fêtes de fin d'année.
Comment apparaissent les phobies ?
Il existerait plus de 6.000 sortes de phobies. Les neurosciences progressent sur le sujet, même s'il reste encore beaucoup à découvrir. Il s'agirait d'un dérèglement de notre cerveau et plus particulièrement autour de l'amygdale (pas les amygdales qui se trouvent dans la gorge, ça, c'est autre chose).
L'amygdale est une zone dans notre cerveau (en forme d'amande) qui a pour rôle de réguler les émotions et d'encoder les souvenirs, en particulier les souvenirs associés à la peur. Elle influence aussi notre comportement face à des situations jugées menaçantes (comme la fuite ou l'attaque par exemple).
Si le réseau cérébral fonctionne mal, une personne peut réagir de manière excessive à une peur, alors qu'il n'y a pas de danger rationnel. Elle peut paniquer, ou au contraire rester tétanisée devant une situation.
Une réaction excessive qui peut être favorisée par un traumatisme (souvent à l'origine d'une phobie) et/ou un conditionnement. Au fil des expériences, en lien direct ou non avec ce traumatisme, les schémas peuvent se renforcer à travers les années.
Que faire pour mieux gérer une phobie ?
Si une peur vous freine trop au quotidien, n'hésitez pas à consulter. Les thérapies cognitives comportementales (les TCC) sont assez efficaces dans le domaine. L'hypnose aussi, si vous êtes réceptifs, ou un psychologue bien sûr. Généralement, le professionnel tentera de trouver l'origine de la peur (un événement par exemple) pour ensuite trouver la meilleure manière de l'aider.
Rassurez-vous. La peur est une émotion normale, qui a pour but de vous protéger. C'est un peu comme un messager bienveillant qui peut parfois se montrer un peu trop bavard. Mais c'est aussi grâce à elle que l'humanité a survécu autant de milliers d'années.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter cette récente étude du CNRS qui traite du sujet.
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