La phase 2 du déconfinement a été amorcée le 2 juin dernier, mais l'établissement est toujours limité en termes d'effectif et les règles n'ont pas changé. La crèche pourrait accueillir au maximum 50 enfants, mais la jauge est restée bloquée à 20.
Les parents affectés
Maud Guillot déplore ne pas avoir "reçu d'ordres changeant les dispositifs mis en place, on ne peut pas augmenter les capacités." Les conséquences affectent directement les parents, censés pour la plupart avoir repris leurs activités sur site.
"On refuse beaucoup d'enfants parce qu'on n'a pas assez de places, alors que le besoin des parents est important. Ils sont mécontents avec la pression de leurs employeurs, et ça les met en difficulté financière, mais ils sont compréhensifs", tempère la directrice de la crèche.
Augmenter la jauge d'accueil
Afin de répondre à la forte demande des parents, les salariés garantissent chaque semaine deux jours par famille minimum, avec des casse-têtes infinis. "Quand les écoles accueillent un enfant de la famille le lundi et mardi par exemple, on évite d'accueillir le petit frère ou la petite soeur le jeudi et vendredi. Alors on fait le planning, on le défait, on le refait, on le défait à nouveau... On essaie d'être le plus arrangeant possible", assure la directrice de Mirabilis. Cependant, il est difficile de tenir ce rythme et Maud Guillot souhaiterait que le gouvernement augmente la jauge d'accueil à 15 enfants par section, au lieu de 10 actuellement.
Elle réclame rapidement des assouplissements et conclut, non sans amertume : "À chaque fois, on a été un peu oublié, contrairement aux écoles et aux maternelles."