Clap de fin pour ces centres médicaux ouverts en mai 2022 dans les anciennes galeries Dorian à Saint-Étienne, puis en septembre 2022, cours Gambetta, dans le 7e arrondissement de Lyon.
Même sanction à Tours, Paris et Amiens. Au total, cinq établissements sont concernés, les moins rentables.
L'association qui détient les centres a été placée en redressement judiciaire. La faute à une dette d'environ 100 millions d'euros. Et la famille dirigeante a essuyé des soupçons de détournements de fonds.
120 salariés dans l'inconnu...
Médecins, radiologues, dentistes : 120 salariés vont devoir trouver un nouveau travail, notamment 33 à Saint-Étienne et 24 à Lyon. Des centaines de patients vont également rester sur le carreau : environ 200 à Saint-Étienne et près de 2.000 à Lyon.
Des dossiers de reprise sont en cours d'études, mais l'espoir est faible. Et les salariés sont très méfiants. "J'ai été à Amiens, à Lyon et à Saint-Étienne, et je n'ai pas toujours été bien reçue, confie Muriel Saint-Omer, déléguée CGT. Les salariés pensent qu'on ne fait pas grand-chose, ce qui est faux. En plus, ils sont dans la détresse, donc la seule personne à qui ils peuvent s'en prendre, c'est celle qui vient vers eux..."
"Les salariés ne veulent pas de faux espoirs, ajoute-t-elle. On continue de notre côté à faire des choses. On espère une issue favorable, mais on ne peut rien leur promettre".
Une fermeture considérée comme "une très mauvaise nouvelle pour les habitants" par les maires d'Amiens, Brigitte Fouré, et de Saint-Etienne Gaël Perdriau. Ils ont cosigné un courrier pour demander à la justice de repousser les fermetures de ces centres de santé.
À noter qu'un comité social et économique est prévu ce lundi 26 février, à 14h30, avec l'ensemble des parties prenantes. Des réponses sur l'avenir du COSEM sont attendues. Si rien de concret ne sort de ce CSE, des actions syndicales sont envisagées.