Alors que se tenait, il y a un mois, le procès de l'archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, François Ozon se défend d'avoir réalisé "un film à charge et anti-cléricale", puisqu'il permet selon lui "d'ouvrir le débat". "Pendant la tournée qu'on a faite en France, ou même à Berlin, le film a provoqué beaucoup de questions", raconte-t-il.
Une sortie encore en question
Le réalisateur espère "que les catholiques et que la hiérarchie catholique s'empare du film, pour que les choses bougent et que cette omerta ne soit plus possible au sein des institutions en général". François Ozon qui est d'ailleurs mis en demeure par Régine Maire, ancienne membre du diocèse de Lyon, et qui exige que son nom soit retiré du film.
La défense du père Preynat a également déposé un référé pour que soit repoussée la date de sortie du film, prévue le 20 février. "Tout ce qui est raconté vient de verbatim, des choses qui sont publiques, donc autant utiliser les vrais noms et le film respecte la présomption d'innocence", assure le réalisateur. "Ce serait un désastre pour l'image de l'Église d'essayer de reporter ou de censurer ce film, puisque c'est un film d'utilité publique", conclut François Ozon.