Or, souligne Gaëlle Laval, membre de la FCPE et une des organisatrices de la manifestation de mardi, "il y a ici des enfants en difficulté, mais l'éducation nationale ne se préoccupe pas des arguments de terrain, juste des chiffres".
Vers 8h, un éleveur des environs est entré dans l'école avec une cinquantaine de moutons et son chien - le maire Jean-Louis Maret, qui soutient l'opération et était présent avait fait les choses en règle avec un arrêté de réquisition d'une partie de la cour - et quinze d'entre eux, certificats de naissance à l'appui, ont été "officiellement" inscrits.
Le tout en présence des élèves, de leurs parents et du corps enseignant.
Un sauvetage humoristique
"Avec cela, on ne devrait pas avoir de fermeture", sourit Mme Laval, qui reconnaît "avoir voulu jouer sur l'humour pour mobiliser les gens", et éviter un "gâchis" dans cette école où la mairie a beaucoup investi ces dernières années.
Les parents d'élèves soulignent aussi qu'avec une classe fermée, les CP et CE1 se retrouveraient à la rentrée nettement plus que les 24 élèves par classe préconisés "de la grande section de maternelle au CE1" par le président Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l'Elysée, le 25 avril.
Qualifiant la manifestation de "joyeuse et sans agressivité", M. Maret a déploré lui aussi "cette logique de seuil agaçante", d'autant, a-t-il souligné, qu'il y a trois ans, c'est notamment "autour du projet scolaire" qu'avaient fusionné les communes de Saint-Pierre-d'Allevard et Morêtel de Mailles pour constituer Crêts en Belledonne.
(Avec AFP)