L214 a déposé plainte auprès du procureur de la République de Rennes "pour le délit de mauvais traitement" en raison d'un "défaut de soins des lapins malades ou blessés, d'installations inadaptées causant des souffrances et de manipulations violentes" et pour "délit d'abandon" concernant des animaux blessés "laissés agonisants", a indiqué l'association dans un communiqué.
La plainte vise l'exploitation située à Domalain (Ille-et-Vilaine) "en qualité de personne morale" ainsi que son dirigeant, Frédéric Blot, et le vétérinaire sanitaire de l'élevage, a précisé à l'AFP Sébastien Arsac, cofondateur de L214.
Des images chocs
Les images que L214 dit avoir tournées fin mai à Domalain montrent des lapins élevés en cages à sol grillagé, pour éviter l'accumulation d'excréments, comme le prévoit la règlementation.
Néanmoins, certains animaux semblent présenter des lésions cutanées et des blessures infectées aux oreilles, aux pattes et aux yeux.
D'autres images, rendues publiques ce mercredi soir et souvent difficiles, montrent des lapereaux morts en décomposition ou en train d'agoniser, l'un avec les pattes arrière coincées dans une cage.
"Certains lapins ont les pattes jaunies à force d'être en contact avec leurs urines", a souligné Sébastien Arsac.
130.000 lapereaux chaque année
Selon L214, l'élevage exploite 1.500 lapines reproductrices, inséminées tous les 42 jours et donnant naissance à plus de 130.000 lapereaux chaque année.
"Une partie des lapins issus de cet élevage sont commercialisés sous la marque Le Gaulois" du groupe volailler LDC, assure L214.
L'association réclame la fermeture d'urgence de l'exploitation, censée s'ériger "en exemple" et "montrer l'avenir de la filière".
Président de la Fenalap, Frédéric Blot est également à la tête du groupement Elvilap qui commercialise 2.6 millions de lapins par an, soit environ 10% de la production française, rappelle l'association.