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LOIRE : LA FUSION ENTRE LE CHU DE SAINT-ÉTIENNE ET L’ICLN SOURCE D'INQUIÉTUDES

Vendredi 10 Septembre - 05:00

Actualité


L’institut de cancérologie Lucien Neuwirth. - © Radio Scoop
Au 1er janvier 2022, le CHU de Saint-Étienne et l'institut de cancérologie Lucien Neuwirth, l'ICLN, ne feront qu'un. Le directeur du CHU l'a confirmé ce jeudi.


Après l'échec du rapprochement en 2015, cette fois c'est la bonne. Le CHU de Saint-Étienne et l'institut de cancérologie Lucien Neuwirth vont fusionner dans moins de quatre mois.

Pour le patient, c'est indolore


C'était une demande de l'ARS, l'agence régionale de santé Rhône-Alpes, qui souhaite regrouper et améliorer l'offre de soin en cancérologie dans la Loire. Mais cette fusion n'est pas du goût de tout le monde, notamment à l'ICLN. Cinq oncologues, ces médecins spécialistes du cancer, ont démissionné. Trois autres vont également quitter le navire avant la fin de l'année.

Mais de son côté, Olivier Bossard, directeur du CHU se montre très ferme. Le processus de fusion ira à son terme. Alors qu'est ce que cela va changer dans les faits pour les malades ? "Rien ! Je mets au défi un patient qui se présentera le 20 janvier de trouver un processus de prise en charge différent de celui du 20 décembre. Par contre, ensuite, nous feront évoluer l'organisation de l'offre", avance le directeur du CHU.

"Parmi les points nouveaux, un guichet unique. L'objectif est de faciliter la vie des patients mais aussi des médecins spécialistes. Ce point unique gérera ensuite l'ensemble du parcours du patient. C'est un angle du projet médical travaillé entre mars et juin dernier, il n'y a aucune raison de tout remettre en cause et nous exécuterons cette fusion comme cela était prévu".

Pour la CGT, cette fusion arrive trop tôt


Mais pour les syndicats, le changement est trop précipité. D'autant plus que sur les huit oncologues qui vont partir d'ici la fin de l'année 2021, le CHU a prévu de recruter seulement trois nouveaux spécialistes. Suffisant pour fonctionner normalement ? "On espère, mais on a de gros doutes. Au niveau de l'activité, trois nouveaux oncologues pour faire le travail de ceux qui sont huit actuellement, pour nous le compte n'est pas bon", souffle Élisabeth Séauve, manipulatrice en radiothérapie et représentante du personnel CGT à l'ICLN.

"Il ne faut pas oublier que ce projet avait pour but de proposer une offre de soin publique de qualité aux Ligériens. Et là, on se retrouve avec une offre publique certes, mais il y en aura aussi une autre privée, puisque les spécialistes qui nous quittent vont dans le privé, certains vont inévitablement garder leurs patients. Cette mission de l'ARS est donc un échec".

Un courrier a été envoyé le 3 août 2021 au Premier ministre afin de demander un report de cette fusion, programmée au 1er janvier 2022.