"Une charge mentale qui nous empêche d'être dans le relationnel"
"Depuis la rentrée, il n'y a personne à l'accueil de la vie scolaire entre 11 heures et 14 heures", lance Magali, assistante d'éducation au lycée Georges Lamarque à Rillieux-la-Pape. "On n'est pas assez nombreux, surtout depuis qu'il faut assurer les roulements des élèves au self le midi. Si un professeur veut exclure un élève par exemple, on ne peut plus l'accueillir. Le problème doit se régler en classe."
Après les cours, les AED de son lycée assurent une heure d'étude. "On accueille jusqu'à 80 élèves, sans avoir l'appui d'un enseignant alors que ça devrait être le cas", poursuit Magali.
Ce qui affecte Magali et ses collègues, c'est de ne plus avoir de temps pour encadrer les élèves comme il faut. "Entre les problèmes de port du masque, un élève qui tousse... On se retrouve avec une charge mentale qui nous empêche d'être dans le relationnel", ajoute Sébastien, qui travaille dans le même établissement.
Une audience accordée aux syndicats
Dans l'après-midi, une délégation a été reçue par des membres du rectorat. "Ils nous ont précisés qu'ils allaient faire remonter nos demandes pour les effectifs supplémentaires car ça se décide au niveau national", rappelle Mary de la CGT. "Ils nous ont parlés d'une brigade de remplacement en période de Covid, mais rien de plus. De toute façon, cette réunion n'était qu'un début pour lancer la mobilisation."
Les syndicats demandent toujours le recrutement massif d'AED (un temps plein pour 75 élèves et 70 en zone d'éducation prioritaire), le versement de la prime REP aux AED travaillant dans les zones d'éducation prioritaire et le passage effectif aux 35 heures.