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LYON : ILS VIENNENT DE TOUTE LA FRANCE POUR UNE DOUBLE GREFFE DES MAINS

Lundi 17 Février - 05:20

Santé


Les patients greffés entouré des équipes médicales. - © Radio Scoop / Léa Duperrin
Il y a 20 ans, le premier patient au monde était greffé des deux mains à l'Hôpital Édouard Herriot, à Lyon. Depuis, d'autres patients ont bénéficié de cette opération très complexe. Et de nouveaux enjeux émergent.


"J'ai une vie normale, je suis très heureux", explique Denis Chatelier, sourire aux lèvres. À ses côtés, Jean-Michel Dubernard, chirurgien de la transplantation aux Hospices Civils de Lyon. Il avait mené l'opération, ce 13 janvier 2000. "Si on m'avait dit, que 20 ans plus tard, Denis aurait gardé ses mains sans avoir rejeté le greffon... J'aurais eu beaucoup de mal à le croire". Et pourtant.


Parcours du combattant


Avec Denis, trois autres patients greffés ont partagé leurs témoignages. Ils se souviennent de l'opération de 10 heures minimum, du réveil qui marque le début d'une période de rééducation qui dure en moyenne trois ans. Une période difficile, passée loin de chez soi, de sa famille. Le soutien psychologique est déterminant. "On s'est rendu compte de cela, ce qui nous amène à vraiment sélectionner les patients éligibles à une greffe, qu'ils soient capables de supporter", détaille le Dr Emmanuel Morelon.

Tous ont pu retrouver une vie à peu près normale. "Je ne regrette en rien d'avoir choisi l'opération. J'ai pu récupérer une vraie autonomie même si bien sûr, il y a des choses qui restent difficiles à faire comme les lacets, ou ce qui demande de la force", ajoute Albéric. Ce Lillois de 40 ans a repris ses études et son activité professionnelle après de longues années de récupération. "Nous sommes infiniment reconnaissants envers nos donneurs et leur famille", ajoute-t-il.

Manque de donneurs


Contrairement à d'autres organes, la greffe des mains est soumise à des critères encore plus nombreux. L'âge du donneur, son sexe, sa couleur de peau, son groupe sanguin, sa taille : tout doit correspondre parfaitement avec le patient. Ces derniers attendent souvent plusieurs années avant de recevoir la greffe.

"Pour les familles de donneurs, c'est très compliqué de faire le choix de donner des bras ou des mains. C'est une greffe qui reste peu connue, les gens ne savent pas forcément quels sont les résultats... des résultats exceptionnels", conclut le Dr Emmanuel Morelon.