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LYON : UN PREMIER FESTIVAL POUR LES JEUNES AIDANTS

Jeudi 30 Juin - 17:00

Actualité


Au centre, Axelle Enderlé la fondatrice et directrice de l'association, entourée des membres et bénévole de "La Pause Brindille". - © Léa Duperrin / Radio Scoop
Ils accompagnent un frère, une sœur, un parent ou un ami qui souffre d'une maladie, d'un handicap ou d'addictions. Les jeunes aidants ne se sentent pas toujours légitimes à demander de l'aide, quand pour eux aussi le quotidien se charge. Une association lyonnaise leur dédie une journée de rencontres pour créer du lien et se sentir moins seul.


Ils seraient un peu moins d'un million en France, entre 3 et 4 lycéens par classe. Les jeunes aidants ont en commun d'avoir un proche malade ou en situation de handicap, qu'ils aident au quotidien. Une situation qui peut s'avérer pesante, notamment sur le plan du décrochage scolaire.

"On ne s'en rend même plus compte tellement c'est prenant. Ce que font les autres et qui paraît banal, pour nous ce n'est pas possible. On ne peut pas aller au cinéma, laisser la personne qu'on accompagne seule", explique Dana, 25 ans, grande sœur d'un petit frère autiste non verbal. "On garde tout ça pour nous, parce qu'on veut embêter personne."

Lever le tabou


Concilier les cours et l'accompagnement d'un proche, c'est aussi le quotidien de Constance, 23 ans. Sa mère est atteinte d'une maladie chronique, invisible, qui a nécessité de nombreuses opérations. "Les jeunes aidants ont du mal à en parler car ils n'ont pas l'impression d'être compris. Et ça n'aide pas à lever le tabou", poursuit l'étudiante, qui a justement axé ses recherches de Master sur le sujet.

La recherche, autant que les données disponibles, sont encore très émergentes en France. D'après les sondages les plus récents, 54% des jeunes aidants estiment ne pas profiter de leur jeunesse (Novartis/Ipsos 2017), 60% disent avoir mal au dos et au bras. Au Royaume-Unis, plus avancé dans le domaine, près de 26% des jeunes aidants ont été harcelés à l'école à cause de leur situation (Sempik et Becker, 2013).

Une journée pour souffler


De ces constats est née l'association lyonnaise "La Pause Brindille" qui propose une ligne d'écoute et qui organise régulièrement des événements pour accompagner les jeunes aidants. Créée lors du premier confinement, l'association a préparé une journée de festival entièrement dédiée aux jeunes de 8 à 25 ans. Le samedi 2 juillet, de 10 heures à 22 heures, le "Tribu Brindille Festival" propose toute une série d'activités et d'ateliers pour souffler et faire des rencontres.

L'événement s'inspire d'un festival anglais, qui réunit aujourd'hui 1.500 jeunes. "C'est l'occasion de se défouler, de s'exprimer, que les jeunes cessent de se sentir seuls", espère Axelle Enderlé, la directrice de l'association. "C'est aussi tout simplement être dans son âge en fait, dans l'insouciance. Contrairement aux adultes, les jeunes aidants ne parlent pas et disent que tout va bien. Souvent, il y a un ou deux copains de classe qui est au courant, pas plus. Cela peut créer un grand isolement, quand on imagine la famille parfaite des autres..."

Le festival est gratuit, mais sur réservation ! Tout est indiqué sur le site de l'événement.