"Destruction massive des avocats", "Mensonge d'État, les avocats ne survivront pas", "70.000 à ne pas comprendre", "Avocats, magistrats, même combat", pouvait-on lire sur les pancartes brandies à la vue des arrivants.
Le président du tribunal, Thierry Polle, et le procureur de la République, Nicolas Jacquet, ont remonté la file sans un mot pour rejoindre la salle d'audience, dont l'accès était plus contrôlé qu'à l'accoutumé.
Affichant son soutien aux avocats, Véronique Drahi, représentante du Syndicat de la magistrature, a regretté que les responsables de la juridiction n'aient rien dit "sur une mobilisation inédite des barreaux en France et les perturbations du fonctionnement de la justice" liées à la fusion des tribunaux d'instance et de grande instance - qui rallongent encore certains délais de traitement, selon elle.
En début d'audience, le bâtonnier du barreau de Lyon, Serge Deygas, a pu cependant remettre au tribunal la dernière motion du Conseil national des barreaux (CNB) sur la réforme des retraites.
Le CNB, qui a rencontré jeudi soir le Premier ministre Edouard Philippe et déploré qu'il n'y ait eu "aucune nouvelle proposition", doit décider samedi de la suite du mouvement.