L'application intervient dans un deuxième temps, à l'arrivée des patients. Il y a toujours, d'abord, ce qu'on appelle la phase de "triage". Un infirmier prend en charge le patient pour recueillir sa plainte principale et prendre ses constantes (fréquence cardiaque, l'amplitude et fréquence de la respiration, tension artérielle et température). L'application intervient dans un deuxième temps, avec l'accord des patients : elle permet de déclarer précisément leurs symptômes, sur smartphone ou tablette. Démonstration avec l'un des créateurs, Quentin Paulik, 27 ans, interne en médecine générale à Lyon :
On propose Marti au patient et il tombe sur une page où on va lui demander sa langue, son âge, son nom, son prénom. Ensuite, on va lui poser des questions dans sa langue sur les symptômes de son enfant. A-t-il de la fièvre, oui ou non ? Avec un pictogramme, pour l'aider en cas de difficultés de lecture. Quand est-ce que la fièvre a commencé ? Là, cela ouvre le calendrier de son smartphone, et il peut indiquer comment la fièvre a évolué. Le patient va répondre à cinquante questions en moyenne, en salle d'attente, en autonomie. Cela va générer un compte rendu pour le médecin. L'idée est de gagner du temps et de l'efficience.
Une version pour enfants, et bientôt pour adultes
L'application n'existe, pour l'instant, qu'en version pédiatrique. Des premiers essais ont été menés à l'hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron (HFME), et des tests ont lieu actuellement au Médipôle de Lyon-Villeurbanne.
Une version pour les patients adultes est par ailleurs en cours de développement. À terme, on peut tout à fait imaginer que l'application soit utilisée par les patients parlant français, dans tous les services d'urgence, pour gagner en rapidité et en fluidité.
Marti vient de remporter une bourse de 60.000 euros dans le cadre de la Fabrique Abeille Assurance, un concours qui soutient des entrepreneurs dans le domaine du social ou de l'environnement.